Une étude de l’Ecole spécialisée du Strickhols en Suisse avec l’UFA (Union des fédérations agricoles) a montré que l’affouragement durant la période sèche peut avoir d’importantes conséquences sur le l’apparition des troubles métaboliques.
Un apport faible en calcium
Les exploitations qui réduisent les apports en calcium (Ca) durant la phase de tarissement ont nettement moins de problèmes de fièvre du lait, de rétention placentaire et de cétose (tableau).
Les refus des vaches en lactation étant souvent riches en calcium, ils ne devraient pas représenter plus de la moitié de la ration des vaches en préparation vêlage. Le reste de la ration doit contenir des aliments pauvres en Ca comme le foin de graminées, la paille et les produits à base de maïs. En effet, l’ensilage de maïs est un bon moyen de diluer les fortes teneurs en Ca des refus des vaches en lactation. L’apport de paille permet également de diminuer à la fois la valeur en énergie et azote de la ration, ainsi que l’apport en calcium.
Apport en calcium par rapport aux normes préconisées pour les vaches taries |
Inférieurs |
Légèrement excédentaires |
Largement excédentaires |
Nbr d'exploitations étudiées |
13 |
35 |
9 |
% de VL dans le troupeau présentant : |
Cas de fièvre de lait |
5 |
7 |
11 |
Cas d'acidose |
7 |
10 |
8 |
Cas de cétoses |
3 |
3 |
5 |
Avec un sur-approvisionnement en calcium (Ca), le nombre de cas de fièvre du lait augmente fortement. C’est avec un approvisionnement faible à suffisant en Ca que les maladies métaboliques sont les moins fréquentes. (UFA)
Minéraux spécial taries
Alors que les apports en calcium (Ca) et en potasse (K) doivent être réduits durant la phase de tarissement, la vache a besoin de quantités supplémentaires d’oligo-éléments.
Les vaches à haut potentiel n’arrivent souvent pas à consommer suffisamment d’oligo-éléments durant la lactation et doivent puiser sur leurs réserves corporelles pour couvrir leurs besoins.
L’étude a démontré que les troupeaux à haut potentiel en particulier, qui renoncent aux minéraux spécial taries durant la phase de tarissement, déclarent un plus grand nombre de cas de cétoses.
Quantité de concentrés lors du vêlage
Aucune stratégie claire n’est ressortie en ce qui concerne l’apport en concentrés pour éviter des troubles métaboliques. La plus prometteuse consisterait à distribuer 2 kg de concentrés au moment du vêlage. La distribution de plus de 3kg de concentrés le jour du vêlage a une incidence négative sur la lactation suivante.
Assurer les transitions
Pour la vache gestante, plus le veau grandit et plus le volume de la panse se réduit, ce qui a une incidence sur la consommation de fourrage à la fin de la phase de tarissement.
Chez une vache en bonne santé, la consommation de matière sèche atteint un minimum de 9 kg de MS le jour du vêlage. Pour que les vaches soient suffisamment nourries, la concentration énergétique du fourrage de base doit être augmentée 10 à 14 jours avant le vêlage.
La concentration en Ca ne devrait cependant pas augmenter pour éviter de surcharger encore le métabolisme.
Les mêmes aliments que les vaches en lactation
Dans l’idéal, les composants de la ration sont les mêmes que pour la vache en lactation. Seule la concentration est réduite (voir tableau). Ainsi, la flore de la panse ne doit pas être reconstituée durant la phase de tarissement. Mieux vaut éviter d’arrêter totalement l’ensilage de maïs durant le tarissement. La concentration est adaptée à la quantité des refus à l’auge.
L’étude suisse a montré que les vaches taries affouragées avec les mêmes aliments utilisées au cours de la lactation suivante ont été moins sujettes aux problèmes de cétoses.
Tableau 1: Conseils de ration pour la phase de tarissement
Ration ensilage
|
Quantité en MS
|
Ration foin
|
Quantité en MS
|
refus de la ration suivante:
40 % d’ensilage de maïs,
30% d’ensilage d’herbe,
20 % de foin,
10% de concentré protéique.
|
6 kg
|
refus de la ration suivante :
65 % foin,
10% betteraves,
10% luzerne,
5% pommes de terre, 1
0% concentré protéique.
|
6 kg
|
Ensilage de maïs
|
1.5 kg
|
Pommes de terre ou betteraves fourragères
|
1 kg
|
Ensilage d’herbe
|
2.0 kg
|
Foin
|
5 kg
|
Paille
|
2.5 kg
|
|
|
minéral taries
|
130 g
|
minéral taries
|
150 g
|
Après la Prim’Holstein, la Génétique Haute Performance débarque en Normande
Logettes ou aire paillée ? Comment sont logées les vaches laitières françaises
Ils rétrofitent un John Deere en électrique : le verdict après un an d’utilisation
Dermatose dans le Rhône : de nombreuses races renoncent au Sommet de l’élevage
En Suède, la ferme historique DeLaval passe de 250 à 550 vaches laitières
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Comment préparer une vache à la césarienne
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
T. Bussy (FNSafer) : « Beaucoup de monde pense que la Safer, c’est opaque »