Selon le site spécialisé, le géant mondial du lait a déposé fin mars une assignation au tribunal de commerce de Paris visant deux filiales du laboratoire Eurofins (Eurofins laboratoire de microbiologie Ouest et Eurofins NDSC Food France) et leurs assureurs, XL Insurance et HDI Global.
Lactalis estime dans l'assignation que les deux filiales d'Eurofins sont « responsables du dommage subi (par Lactalis) consécutif à l'absence de détection par ces dernières de la contamination des produits à salmonella agona », rapporte L'Informé. Le groupe laitier évalue ce dommage à 1,07 milliard d'euros.
Plusieurs dizaines de nourrissons avaient été atteints fin 2017 en France de salmonellose, des intoxications alimentaires qui peuvent s'avérer graves chez les plus faibles. Le lien avait été fait avec leur consommation d'un produit pour enfants, essentiellement de marques Milumel ou Picot, sorti de l'usine de Craon (Mayenne).
Sollicité par l'AFP, Lactalis a indiqué ne faire « aucun commentaire sur les pièces figurant au dossier judiciaire ». Egalement contacté, Eurofins n'avait pas réagi dans l'immédiat.
Dans un entretien aux Echos début 2018, le patron de Lactalis, Emmanuel Besnier, s'en était pris à Eurofins, sans le nommer directement, en mettant en doute la fiabilité des analyses qu'un « laboratoire extérieur de référence » avait effectuées à Craon.
« Nous avons beaucoup de mal à comprendre comment 16 000 analyses réalisées en 2017 ont pu ne rien révéler. Nous avons des doutes sur la fiabilité de ces tests », avait alors déclaré M. Besnier.
En réponse, le PDG d'Eurofins avait estimé que la stratégie de défense de Lactalis consistant à « se défausser » sur Eurofins était « extrêmement malheureuse ». Il avait alors défendu la « fiabilité » de ses analyses.
Dans une procédure séparée, Lactalis a été mis en examen en février, notamment pour tromperie aggravée et blessures involontaires.
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