« La conception des bâtiments, l'organisation du travail et les pratiques d'élevage ont une influence directe sur la santé du troupeau », rappelle Béatrice Mounaix de l'Idele. En mettant en place quelques mesures de biosécurité, les éleveurs peuvent alors réduire les risques sanitaires.
Mammites, métrites, boiteries, gros jarrets... Ces pathologies fréquentes en élevage bovin peuvent être en partie (voire dans certains cas totalement) liées au logement. Interrogée à ce sujet, Béatrice Mounaix de l'Institut de l'élevage rappelle : « Il n'existe que peu d'obligations concernant le logement des animaux, ce sont plutôt des recommandations sur l'aménagement du bâtiment. »
La biosécurité en faveur du bien-être et de la santé des bovins
Les mesures de biosécurité concernent aussi bien l'organisation des bâtiments, que les zones de vie ou de travail et les pratiques de l'éleveur. Premièrement : la conception des bâtiments. « Il faut éviter de croiser des circuits "sales" (intervenants extérieurs ou livraisons, par exemple) avec des circuits "propres" (zone de vie et de circulation des animaux). Pour cela, il faut identifier et différencier la circulation du matériel, des personnes et des animaux. » Le schéma ci-dessous sera peut-être plus parlant :
L'organisation du travail compte également beaucoup. À titre d'exemple, réaliser des lots d'animaux permet de limiter l'aggravation des boiteries ou de l'attente en salle de traite. Même chose pendant la traite : mieux vaut passer les animaux les plus sains en premier pour éviter les transmissions.
Les bonnes pratiques d'hygiène rentrent pleinement dans ce cadre. Des précautions supplémentaires s'appliquent aux animaux malades et aux nouveaux arrivants. L'experte cite quelques exemples concrets : « Une éleveuse a notamment résolu ses problèmes de diarrhées en individualisant les seaux à chacun de ses veaux. Ainsi, un seau leur était attribué du début à la fin de la phase lactée. Dans une autre exploitation, en bovins viande, l'éleveur avait aménagé une zone de quarantaine pour chaque animal qui entrait dans son troupeau. Cela lui permettait de réaliser des analyses de dépistage avant d'introduire une nouvelle bête dans son cheptel. »
S'inspirer de l'élevage hors-sol ?
Pourquoi ne pas s'inspirer des règles drastiques des élevages de porcs ou de volailles hors sol ? Béatrice Mounaix explique : « Les éleveurs bovins ne veulent pas que cette image assez négative perçue par les consommateurs soit attribuée à leur filière. De plus, on n'est pas sur des systèmes en bandes, il n'y a donc pas de période de vide sanitaire récurrente. Cela n'est pas nécessaire d'appliquer les mêmes règles. En revanche, le hors-sol peut être une source d'inspiration concernant les techniques de nettoyage et de désinfection, surtout avec la tendance à l'agrandissement des troupeaux. »
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