
Le laboratoire Virbac a obtenu l’autorisation de mise sur le marché (AMM) du vaccin Bovigen Scour contre l’entérite néonatale des veaux laitiers et allaitants.
Bovigen Scour de Virbac sert à vacciner les vaches durant leur gestation pour protéger les veaux des diarrhées dès qu’ils ingèrent le colostrum de leur mère. « Avec 30 % de mortalité, les diarrhées néonatales sont la première cause de mortalité des veaux avant l’âge d’un mois », rappelle Luc Durel, responsable technique ruminants chez Virbac France. La vaccination de la mère va concentrer les anticorps dans le colostrum et procurer ainsi une immunité passive au veau dès son plus jeune âge.
La vaccination réduit la sévérité des diarrhées néonatales, leur durée et donc la mortalité des veaux. De fait, elle diminue l’excrétion des virus et bactéries pathogènes dans l’environnement ce qui limite la pression d’infection pour les autres veaux. Bovigen Scour est un vaccin à large spectre qui protège contre les trois principaux pathogènes responsables de diarrhées chez les veaux :
- les Rotavirus (responsable de 30 à 40 % des diarrhées) : Bovigen Scour permet une réduction de la sévérité des diarrhées à rotavirus (toutes les souches) par 5, de leur durée par 3 et un taux de 0 % de mortalité
- Coronavirus (20 à 30 % des diarrhées) : Bovigen Scour permet une réduction de la sévérité des diarrhées à coronavirus (toutes les souches) par 3, de leur durée par 3 et un taux de 0 % de mortalité.
- E.Coli F5 (15 à 20 % des diarrhées : Bovigen Scour permet une réduction de la sévérité des diarrhées à E.Coli F5 par 3, de leur durée par 5 et un taux de 0 % de mortalité.
BovigenScour ne protège pas les veaux contre la cryptosporidiose (environ 20 % des diarrhées), qui ne dispose pas de vaccin actuellement.
Large fenêtre de vaccination
La première injection (3 mL en intramusculaire) a lieu entre 12 à 3 semaines avant le vêlage et doit être suivie d’un rappel de vaccin trois semaines plus tard. Ce protocole flexible permet une large fenêtre de vaccination des vaches, utile en élevage allaitant en monte naturelle, on peut donc vacciner l’ensemble du troupeau le même jour. BovigenScour est doté d’un nouvel adjuvant à base de montanide (huile et eau) qui stimule deux fois l’immunité : d’abord une réaction rapide dans les premiers jours avec la phase aqueuse, puis une réaction immunitaire persistante contenue dans les bulles lipidiques.
Le laboratoire Virbac conseille de vacciner les vaches à chaque gestation, « les anticorps seront de plus en plus efficaces après chaque stimulation ». Aucun effet indésirable du vaccin n’a été constaté. « Le vaccin est efficace mais va dépendre essentiellement de la quantité de colostrum bue par le veau », prévient Matthieu Gonneaud, chef de marché chez Virbac France. En effet, le placenta de la mère ne permet pas le passage des anticorps. Le veau naît donc « naïf » de toute immunité et seul le colostrum lui apporte les anticorps nécessaires dans ses trois premières semaines. Pour cela, les six premières heures de vie sont essentielles, car au-delà de 12 heures la perméabilité du tube digestif diminue nettement et l’absorption d’immoglobuline devient quasi nulle. « Si besoin le drenchage des veaux à la sonde reste le plus efficace. Il est préférable de congeler le colostrum en petits contenants, plus facile à décongeler au bain-marie, et surtout pas au micro-ondes qui dénature les protéines. »
20 % des veaux sont vaccinés
Bovingen Scour est commercialisé en boîte de 5 ou 30 injections. Virbac annonce un coût aux alentours de 10 euros par vache. Le laboratoire français basé à Nice émet de fortes ambitions de parts de marché sur ce secteur. Le marché de la vaccination est le seul en croissance, notamment depuis le lancement du plan Ecoantibio. Sur les 7,8 millions de vaches françaises, seules 1,5 millions bénéficient d’une vaccination contre les diarrhées : une pratique régulière chez environ 20 % des éleveurs laitiers et 30 % des allaitants.
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