Dans le Cantal, l’élevage de Roja communique sur son projet de vente directe. Au programme, diminution du nombre de broutards envoyé à l’export, et développement de la production de bœufs Salers, et Salers x Angus pour la vente en colis.
Sur sa chaîne Youtube, Julie Rigal, éleveuse de Salers présente son projet d’installation. L’objectif : arrêter la vente de broutards à l’export, qu’elle juge peu écologique et peu rentable au profit de la vente directe. « Je sens que les consommateurs nous demandent autre chose », explique la jeune agricultrice.
La ferme fonctionne selon le système traditionnel du Massif central. Les veaux croisés Salers x Charolais sont élevés sous la mère jusqu’à 6 ou 7 mois, et après quelques mois de pré-engraissement, les animaux partent à destination de l’Espagne ou de l’Italie. Et cela fonctionne ainsi depuis deux générations. « Mon grand-père a racheté la ferme en 1970 avec une cinquantaine de Salers. Mon père est monté à 70 et nous tenons maintenant une centaine de vaches », décrit Julie Rigal.
Produire des bœufs de 3 mois
Installée il y a deux ans sur l’exploitation de son père, Julie veut changer les choses. Pour ce faire, la jeune éleveuse a repris 50 Salers à son père. « Je vais arrêter le croisement charolais pour retourner en race salers. C’est une vache qui s’adapte bien au territoire et qui n’a pas forcément besoin d’herbe grasse », note Julie, qui mise également sur la production de bœufs. « Je cherche à sortir des bœufs de 3 ans, castrés vers 14 ou 16 mois sous anesthésie générale et locale. L’engraissement se fera principalement à l’herbe, avec une finition à l’aliment label rouge ». Une petite fraction du troupeau (6 animaux) sera issue du croisement Angus. Une manière pour l’éleveuse de travailler la qualité de la viande.
Pour écouler sa production, Julie mise sur la vente directe. « Je compte écouler un bovin par mois, tué à Naussargues et transformé à Saint-Flour par le Producteur à l’assiette ». La viande sera disponible en colis de 10 ou 5 kg, voire moins selon la demande. « Je voudrais que le consommateur retrouve ce qu’il a en grande surface, mais avec une meilleure qualité ». Une manière de valoriser la viande issue des grands espaces du Cantal.
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