(article mis à jour le 26/04/23 avec une modification de la vidéo)
Victor est technicien inséminateur bovin pour Gènes Diffusion depuis 5 ans. Il est spécialisé en suivi repro. « Je fais principalement des inséminations, mais aussi des échographies, des prises de sang, du génotypage, et du conseil génétique avec les plans d'accouplement. » Il suit une vingtaine d'élevages par jour, dans le Nord.
Les coups de pattes : principal danger
Si l'inséminateur passe beaucoup de temps sur la route, ce n'est pas la principale cause d'accident du métier. Il s'agit des coups de pattes et des charges de l'animal (environ 50 % des accidents au sein de la coopérative).
Le jeune inséminateur liste quelques moyens à mettre en œuvre pour limiter les risques :
- que l'éleveur soir présent (pour l'aider si besoin et rassurer les animaux) ;
- une contention adaptée (cornadis, si possible en contenant toutes les vaches ou au moins en les enfermant par trois cote-à-cote pour que celle à inséminer soit au milieu et bien contenue) ;
- des barrières faciles à ouvrir, des passages d'hommes pour faciliter les accès ;
- de la lumière dans le bâtiment pour éviter les chutes ;
- des panneaux d'affichage pour noter les éventuels risques ;
- prévenir si utilisation d'hormones ou de produits de synchronisation de chaleurs (particulièrement pour les inséminatrices car ces produits peuvent interagir avec une grossesse éventuelle) ;
- enfermer le chien de la ferme à l'arrivée de l'inséminateur ;
- mettre à disposition des points d'eau pour le lavage des bottes et un pédiluve à l'entrée de l'exploitation pour éviter toute contamination.
« C'est un métier passion mais qui présente des risques », rappelle Victor. Il est lui-même équipé de bottes de sécurité, d'un tablier anti coups de pattes renforcé et d'une sangle pour contenir la vache en cas de besoin. Si l'éleveur peut l'aider, cela diminue encore les risques. Beaucoup d'inséminateurs présentent aussi des TMS, notamment des problèmes d'épaule ou de dos.