
L’agriculture biologique n’échappe pas à l’enjeu du renouvellement des générations. En Normandie, ce sont 165 fermes laitières et 150 allaitantes concernées par une transmission dans les cinq prochaines années. Elles représentent près de 20 % des fermes bio normandes, sans prendre en compte celles actuellement en conversion. Le constat normand est partagé en Bretagne et Pays de la Loire. Les trois régions ont décidé de se retrousser les manches. « Les producteurs, et en particulier les laitiers, sont très motivés pour transmettre leur outil à un jeune et veulent faire le maximum pour pérenniser la bio sur leur exploitation », avance Claire Boudeau-Blanchard, la coordinatrice transmission de Bio en Normandie, d’après une enquête réalisée fin 2019 auprès des cédants.
Une image peu attractive de l’élevage laitier
Mais comme en conventionnel, ils butent sur l’image peu attractive de la production laitière. Les jeunes motivés par la bio préfèrent le maraîchage. Et s’ils s’intéressent à l’élevage, ils privilégient les petits ruminants. « Pourtant, il y a bien plus de travail en maraîchage. À nous de leur montrer que les fermes à transmettre sont économiquement viables et offrent une bonne qualité de vie. » Dans ce but, depuis deux ans, Bio en Normandie organise des portes ouvertes « pour montrer aux porteurs de projets des éleveurs qui aiment leur métier ». Une nouvelle est prévue début octobre dans la Manche.
Être visible des repreneurs
L’association de producteurs veut également poursuivre la communication initiée en 2020 auprès des jeunes en BTS agricole et en BPREA. De même, elle maintient le parcours innovant de découverte à destination d’un public non agricole, lancé en octobre 2020 en partenariat avec la filiale de Danone, Les Prés rient bio, entre autres. « Ses résultats sont pour l’instant décevants mais il faut du temps pour le faire connaître. » La newsletter trimestrielle, depuis mai 2020, et envoyée à 2 000 personnes, est une autre pierre de l’édifice de communication que Bio en Normandie est en train de construire. « Une transmission, c’est une rencontre entre un cédant et un repreneur,à condition que le cédant soit prêt », ajoute Claire Boudeau-Blanchard. En parallèle, sont donc proposés aux producteurs une formation de trois jours (pour 2021, en novembre, l’une dans la Manche, l’autre dans l’Orne) et un accompagnement individuel.
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