Les inquiétudes exprimées par FranceAgriMer concernant une trop forte dynamique d’augmentation de la production de lait bio semblent infondées. Tout au plus, une phase d’ajustement technique sera nécessaire pour absorber l’afflux de lait au printemps. Pas de quoi remettre en cause le prix payé aux producteurs, selon Éric Guihery, de la commission lait de la Fnab : « Les principaux transformateurs et acheteurs de lait bio ont annoncé un prix 2018 entre 0 et 10 € de plus. Ils ont anticipé l’arrivée de ces volumes qui doivent permettre de répondre à une demande des consommateurs en attente de produits bio. »
+ 40 % de collecte chez Biolait
En 2017, la collecte progresse de 11 % (625 Ml). Ce phénomène, observé un peu partout dans l’UE, est une constante de la bio : une progression de la production par paliers très marqués. « La croissance de la consommation est plus linéaire, ce qui nécessite des phases d’ajustement temporaires, analyse Jacques Ménétrier, directeur amont d’Agrial. Il peut donc y avoir trois mois d’excédents. Mais nous n’avons pas d’inquiétudes. La tendance de la consommation est très positive, sur le marché français, dans la RHF et à l’international. »
Biolait évoque une hausse de ses volumes de 40 % en 2018. Là encore, anticipée pour l’essentiel via des contrats à long terme : « Digérer la hausse générera peut-être un peu de déclassements à court terme et un risque de tassement du prix cette année, indique Ludovic Billard, vice-président. Mais la croissance de la consommation est constante et suffisante pour absorber ces volumes sur un marché qui aujourd’hui manque de lait. » Seule menace : le retournement des débouchés grand export sur lesquels des coopératives comme Sodiaal ont axé leur développement.
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