« Les éleveurs ont besoin d'oxygène », de voir les cours remonter, a déclaré le président de l'interprofession porcine Inaporc, lors d'une conférence de presse à Paris. « Il y a un gros risque de baisse de production dans les mois à venir » en raison de « truies qui partent à la réforme », a complété François Valy, vice-président de l'Inaporc et président de la Fédération nationale porcine (FNP), branche spécialisée de la FNSEA.
En élevage porcin, « 75 % de nos charges sont alimentaires », a-t-il rappelé. Or le coût de l'alimentation des porcs (blé, maïs, tourteaux de soja et de colza) s'approche des 300 euros la tonne tandis que les cours du porc baissent au niveau de 2018 - l'aliment coûtait alors 236 euros la tonne. En cause, un « encombrement du marché européen » du fait du ralentissement de la demande chinoise et des difficultés de l'Allemagne, touchée par la peste porcine africaine, à exporter sa production.
Le climat était nettement plus favorable fin 2019-début 2020, quand les cours étaient portés par la frénésie d'achats chinois. Le cheptel local, alors décimé par la peste porcine africaine, a depuis été reconstitué. Selon M. Valy, à ce rythme, un élevage moyen devra faire face à jusque 120 000 euros de perte en six mois. La filière en appelle donc à l'« achat citoyen » de porc français.
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