Les volailles élevées en plein air vont devoir être confinées dans les grandes régions de production que sont la Bretagne et les Pays de la Loire pour lutter contre la propagation de la grippe aviaire, a annoncé mercredi le ministère de l'agriculture.
Bretagne et Pays de la Loire sont respectivement première et deuxième régions françaises en matière de production avicole. Dans ces régions, ainsi que dans le département des Deux-Sèvres, « les mises à l'abri sont obligatoires et des tests réguliers en élevage et avant tout mouvement sont mis en place », a indiqué le ministère dans un communiqué.
Communiqué ?? | #Influenza : Compte tenu de la situation sanitaire qui s’est dégradée ces derniers jours, de nouvelles mesures de protection spécifiques sont décidées pour les régions #Bretagne et #PaysdelaLoire ?? https://t.co/GyWbhy4fQd
— Ministère Agriculture et Souveraineté alimentaire (@Agri_Gouv) October 19, 2022
Les « mises en place » de volailles, le moment où les éleveurs accueillent des poussins ou canetons sur leurs exploitations, « seront conditionnées à la réalisation d'un audit de biosécurité favorable ». Si les éleveurs ne respectent pas ces nouvelles règles, leurs indemnisations pourront être réduites, précise le ministère.
Au niveau national, les éleveurs devaient déjà depuis fin septembre mettre sous abri leurs volailles dans les zones situées sur les couloirs de migration des oiseaux sauvages.
Après une saison 2021-2022 catastrophique (plus de 21 millions de volailles abattues entre fin novembre et mi-mai), le virus a recommencé à frapper des élevages français dès fin juillet, de manière exceptionnellement précoce. Or le risque de contamination s'accroît en automne, à la faveur de la baisse des températures et des migrations d'oiseaux sauvages vers le sud.
Selon un comptage officiel débuté au 1er août, 25 élevages ont été touchés dans 12 départements, dont 17 dans les régions Bretagne et Pays de la Loire.
Le ministère avait indiqué la semaine dernière que plus de 300 000 volailles avaient déjà dû être euthanasiées.
Avant même la reprise de l'épizootie cet été, la facture de la grippe aviaire s'élevait pour l'État à plus d'un milliard d'euros pour indemniser les pertes des professionnels.
Depuis le 1er août, 16 pays européens ont repéré le virus sur leur territoire, selon la plateforme française d'épidémiosurveillance en santé animale (ESA), l'Allemagne et la France comptant le plus de foyers en élevages.
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