Ce relèvement entraînera le confinement de toutes les volailles dans 5 000 communes et de tous les palmipèdes de moins de 42 jours dans 500 autres, ont affirmé de leur côté dans un communiqué commun la Confédération paysanne et le Modef (Mouvement de défense des exploitants familiaux), qui se sont « désolidarisés de la feuille de route » du gouvernement.
« L'épisode d'influenza aviaire de l'année dernière nous a bien montré que l'élevage en plein air n'est pas le responsable de l'épidémie », critiquent ces deux syndicats agricoles. Pourtant, « encore une fois, interdire le plein air est la seule solution trouvée par le ministère de l'agriculture pour faire croire qu'il essaie d'endiguer une épidémie d'influenza aviaire devenue incontrôlable », ajoutent-ils.
Selon eux, « aucune mesure n'est en vigueur pour agir sur les principaux facteurs de diffusion du virus », à savoir « les densités dans les zones d'élevage spécialisées » ou encore « la multiplicité des transports d'animaux et de personnels, qui sont responsables de la diffusion de l'influenza aviaire de proche en proche ».
La Confédération paysanne et le Modef se disent « mobilisés » contre « ces réglementations absurdes », avec une crainte : « la disparition de notre métier d'éleveurs et d'éleveuses en plein air ».
Il y a une dizaine de jours, la préfecture d'Indre-et-Loire avait annoncé l'abattage de quelque 36 000 volailles, après la découverte d'un foyer de grippe aviaire « hautement pathogène de type H5N1 » dans un élevage de Céré-la-Ronde. Pour éviter tout risque de propagation du virus, une zone de protection de 3 km et une zone de surveillance de 10 km autour de l'exploitation avaient été instaurées, dans lesquelles les oiseaux de basse-cour devaient déjà être mis à l'abri.
Cinq jours plus tôt, un autre cas avait été détecté dans un élevage de dindes à Sailly-Flibeaucourt (Somme), entraînant l'abattage de 27 000 dindes présentes sur l'élevage.
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