La bataille dans la lutte contre les algues vertes en Bretagne « n'est pas gagnée », a reconnu lundi le président de la région, Loïg Chesnais-Girard, qui se dit toutefois « optimiste », malgré le rapport critique d'évaluation des politiques publiques publié début juillet par la Cour des comptes.
« Il y a des progrès mais il y a encore beaucoup de travail à réaliser. Nous avons pris acte et exprimé la volonté d'aller plus loin », a déclaré lors d'une conférence de presse l'élu socialiste, préférant insister sur la « baisse moyenne de 42 %, entre 2000 et 2019, des concentrations en nitrates » relevées dans les huit baies bretonnes concernées par les plans de lutte contre les algues vertes.
Dans leur rapport, les magistrats de la Cour des comptes et de la Chambre régionale des comptes soulignent que « dix ans après le lancement des plans de lutte contre les algues vertes (PLAV), il est toutefois difficile de mettre en évidence leur impact spécifique ». « La mise en place tardive des actions et le temps moyen de résidence de l'eau et des nitrates dans le milieu (supérieur à cinq ans) retardent la manifestation de leurs effets », ajoutent-ils.
Rappelant que ce sujet va « au-delà du champ de compétence de la région », qui a débloqué 15 millions d'euros ces cinq dernières années dans cette politique, Loïg Chesnais-Girard a reconnu qu'il était nécessaire d'étendre les plans aux vasières du Morbihan, comme le préconise le rapport. « Cela nécessitera de trouver des moyens supplémentaires » venant de l'Europe et de l'État, a-t-il ajouté.
Une « carte météo des algues » pour mieux gérer au cas par cas
Il a également reconnu la nécessité d'avoir des « objectifs évaluables » par baies, assortis de chiffres, et de « continuer à muscler et affiner nos politiques d'accompagnement de l'agriculture » par le biais des MAEC (mesures agroenvironnementales et climatiques, NDLR), pour les exploitants qui s'engagent dans des pratiques bénéfiques pour l'environnement, « notamment dans le secteur légumier ».
« À partir de 2023, nous perdons la main sur ces mesures », a-t-il toutefois rappelé, l'État devant reprendre la main sur ces contrats. « L'un des premiers échecs des Plav est le temps de latence entre le premier et le deuxième plan », a reconnu de son côté Arnaud Lécuyer, nouveau vice-président à l'agriculture.
« Le phénomène invite à beaucoup de modestie, car c'est du temps long et c'est compliqué de se dire que ce qu'on voit est le résultat d'il y a trois ans et qu'on ne verra le résultat de nos efforts que dans trois ans », a ajouté Loïg Chesnais-Girard, plaidant également pour une carte du phénomène, sorte de « météo des algues » pour mieux gérer chaque baie au cas par cas.
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