« A
ujourd'hui, 80 % de la volaille hors domicile, en France, c'est de la volaille importée, et aujourd'hui, si dans un supermarché, on sait déterminer d'où vient la viande, dans la restauration hors domicile, c'est très, très, très compliqué, voire pas possible. Dès lors que c'est un produit transformé, vous n'avez pas l'obligation de le déterminer », a rappelé le ministre qui clôturait un colloque sur le bien-être animal organisé à Paris. Cette obligation est d'ores et déjà généralisée dans les grandes surfaces et les boucheries, mais pas en restauration, hormis pour la viande de bœuf.
D'où une frustration de l'interprofession de la volaille en France, laquelle voit lui échapper la croissance de la consommation de volaille en restauration hors domicile, qui a progressé de 15 % en cinq ans, avant la crise sanitaire.
« Je me bats farouchement sur ce sujet », a assuré Julien Denormandie. « On a un sujet de discussion avec la Commission européenne (...) et mon objectif, c'est de sortir enfin ce décret en début d'année prochaine pour pouvoir le mettre en place », a-t-il déclaré. Il espère ainsi « imposer l'origine des aliments dans la restauration hors domicile, notamment lorsque c'est un aliment transformé, pour savoir qui de la saucisse ou du cordon bleu vient de telle région de France, d'Europe ou à l'extérieur de l'Europe, pour informer le consommateur ».
« C'est pour moi un sujet essentiel, parce que le marché commun ne peut pas dire d'un côté "je demande plus et on va accélérer la transition déjà en cours" et de l'autre se dire "je laisse, sous les facteurs d'une concurrence déloyale, imposer et entrer d'autres marchandises" », a-t-il conclu.
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