« J'ai décidé de ne pas initier de poursuites pénales à l'encontre de quiconque, les non-conformités relevées ayant cessé. La procédure sera par conséquent classée sans suite à raison de la régularisation des infractions », a justifié dans un communiqué la procureure de la République de Périgueux, Solène Belaouar.
L'organisation L214 avait diffusé le 20 février dernier une vidéo, tournée en novembre-décembre 2019 dans l'abattoir, situé à Boulazac, y révélant selon elle des « infractions multiples ». Elle y dénonçait, entre autres, des « étourdissements réalisés en violation de la réglementation », avec la tête des veaux pas totalement immobilisée, donc des « tirs mal ajustés », des animaux blessés mais conscients, et des « contrôles de l'inconscience et de l'insensibilité des veaux quasi inexistants ».
L'abattoir qui emploie 450 salariés et abat environ 3 400 veaux par semaine, avait vu son agrément temporairement suspendu huit jours plus tard par le ministère de l'agriculture, en attente de « mesures correctives » avant d'être autorisé à rouvrir, sous conditions.
La préfecture avait conditionné la reprise d'activité notamment à la « révision » des procédures d'abattage, à la formation des personnels « au respect de ces nouveaux modes opératoires » et à la « fiabilisation du niveau de surveillance interne ».
Le 4 mars, le préfet de la Dordogne avait levé partiellement la suspension d'agrément, autorisant donc Sobeval à reprendre son activité d'abattage conventionnel (70 % de son activité), sous réserve notamment « d'une supervision renforcée » par une vétérinaire nouvellement recrutée.
Parallèlement, dans le cadre de l'enquête judiciaire, le parquet de Périgueux a sollicité à l'issue de ses investigations l'avis des services préfectoraux « afin notamment de vérifier la mise en conformité des pratiques » au sein de l'abattoir. Il ressort du rapport reçu de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (préfecture) « que les deux process d'abattage de la SAS Sobeval (conventionnel et rituel) ont été totalement mis en conformité avec la réglementation en vigueur relative à la protection animale », conclut la magistrate.
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