« La fièvre porcine africaine nous inquiète énormément, car il s'agit d'une maladie très contagieuse », a déclaré le président de la Fédération nationale porcine (FNP), Paul Auffray, lors d'une conférence de presse à Paris.
Même si elle ne menace pas la santé de l'homme, cette fièvre hémorragique, lorsqu'elle est confirmée, « ferme toutes les portes d'exportation » et risque de troubler le marché mondial porcin, a-t-il expliqué. « Nous sommes d'autant plus inquiets que nous avons besoin de l'exportation pour équilibrer nos marchés » a-t-il ajouté en appelant tous les professionnels du secteur et les autorités sanitaires à « gérer la situation » en Europe.
En Europe, huit pays sont touchés (Bulgarie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Roumanie), ainsi que la Russie. « La situation est préoccupante, nous sommes en France dans une zone de risque majeur », a estimé Paul Auffray. « Nous regrettons l'inertie de prise de décision des pouvoirs publics français et européens sur ce sujet et le manque de stratégie européenne pour tenter de repousser le front de la maladie, alors que nous alertons sur le risque depuis plusieurs années », ajoute la FNP dans un document interne. « Il faut faire attention à ne pas importer d'animaux vivants d'Europe de l'est, ni de sangliers », a ajouté Paul Auffray.
La maladie se propage via les animaux d'élevage vivants, la faune sauvage comme les sangliers ou phacochères, ou les tiques. Il faut être « très vigilant sur tous les aspects sanitaires et logistiques », en évitant les déplacements dans les zones à risque en Europe de l'est, en surveillant les déplacements des camions, les personnes autorisées à entrer dans les élevages, les abattoirs, etc., a-t-il dit.
Le 22 août, quelque 14 500 porcs ont été abattus dans une ville de l'est de la Chine, premier éleveur mondial qui s'efforce de contenir l'épidémie, rendue publique début août.
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