« En 2015, dernière année normale sans incident, on était à 24 000 tonnes de foie gras produits en Europe. En 2017, on va avoir une offre en production affaiblie à 16 520 tonnes, ce qui est un niveau historiquement bas, car la France mais aussi la Hongrie et la Bulgarie ont été impactées cette année par le H5N8 », a commenté pour l'AFP Christophe Barrailh, président du Cifog. En France, pays qui concentre 63 % de la production mondiale, les prévisions 2017 tablent sur 11 700 tonnes, soit 16 % de moins qu'en 2016 où la production avait pourtant été à l'arrêt dans 18 départements pendant quatre mois à cause du virus H5N1 (9 millions de canards en moins).
En 2016, les importations ont nettement augmenté, avec 4 414 t de foie cru (+ 18 %) et 331 t de transformé (+ 95 %), venues essentiellement de Bulgarie, Hongrie et aussi Belgique. Le Cifog rappelle par ailleurs les 350 millions d'euros de pertes financières pour l'ensemble de la filière française (accouveurs, éleveurs, transformateurs), auxquels s'ajoutent les coûts induits par exemple par les investissements en biosécurité.
Globalement, en France, les ventes de foie gras ont baissé de 10,4 % en volume mais seulement de 1 % en valeur au cours des fêtes de fin d'année 2016. Malgré l'augmentation des prix (autour de 9 %), « le consommateur a réaffirmé son envie de consommer du foie gras pour les fêtes de fin d'année, il a confiance en notre filière et témoigne sa solidarité », selon M. Barrailh. Le président du Cifog a également trouvé « rassurants » les propos du nouveau ministre de l'agriculture, Stéphane Travert, qui a promis vendredi matin un « deuxième régime d'aide » pour les professionnels du foie gras, sans plus de précision. « Il y a de grosses difficultés de trésorerie dans la filière mais l'engagement de l'État à nos côtés est rassurant quant à la bonne fin de ce dossier », a-t-il dit.
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