« Nous constatons des pertes de l'ordre de 120 millions d'euros » pour l'ensemble de la filière « de l'acouvage à la transformation en passant par les éleveurs et les gaveurs », a déclaré Christophe Barailh, précisant que cette somme inclut « les pertes directes liées à l'abattage et également (celles) liées au vide sanitaire (...) qui a déjà commencé pour certaines zones ».
L'épizootie d'influenza aviaire H5N8 qui sévit depuis décembre dans les élevages du sud-ouest (136 exploitations infectées mardi, essentiellement dans le Gers et les Landes) a conduit le gouvernement à imposer début janvier des abattages préventifs de centaines de milliers d'oies et de canards, dans une zone étendue deux fois depuis, et qui englobe désormais 232 communes.
« Du fait de l'extension des zones, avec des abattages supplémentaires programmés », le Cifog a revu en nette hausse sa première estimation des pertes pour la filière, estimées à 80 millions d'euros au début du mois.
Et le coût du virus pourrait encore augmenter. « On était parti sur un volume de 1,3 million » d'animaux à abattre, « on en est à 1,5 million » et « la situation n'est toujours pas stabilisée », a ajouté Christophe Barailh.
Déjà fragilisée par l'épisode d'influenza aviaire H5N1 de l'hiver 2015/16, l'interprofession a adopté un plan pour tuer dans l'œuf les prochaines crises. Le Cifog envisage notamment de « tester systématiquement » les lots de canards avant l'étape du gavage pour éviter de transporter des volailles contaminées, a expliqué Christophe Barailh. Dans le même ordre d'idée, dès qu'un cas suspect sera détecté par un vétérinaire, un confinement pourrait être imposé « dans un périmètre à définir », sans attendre l'habituel arrêté préfectoral. Par ailleurs, un audit « à périmètre national » sera réalisé « pour vérifier que les règles de biosécurité sont bien mises en place » par les producteurs, en commençant par la zone de l'épizootie en cours, dès que celle-ci sera terminée.
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