Pau, 17 août 2016 (AFP) - Un cas de grippe aviaire « faiblement pathogène » et « résiduel » a été détecté dans un élevage de canards la semaine dernière en Béarn, entraînant l'abattage de 2.500 canards avant gavage, a-t-on appris mercredi auprès de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.
« Un lot de 2.500 canards a été abattu le 11 août dans une exploitation de Sévignacq (Pyrénées-Atlantiques) près de Pau », a indiqué la préfecture confirmant une information parue dans plusieurs médias locaux.
« Le virus dépisté à Sévignacq est faiblement pathogène, mais le principe de précaution s'applique », a précisé la préfecture. Il consiste à abattre l'ensemble des oiseaux présents dans l'élevage, afin d'éteindre la source de virus et éviter qu'en se propageant il ne puisse devenir hautement pathogène après une mutation génétique.
La préfecture a rappelé qu'il existait deux types de virus d'influenza aviaire selon leur pouvoir pathogène, les hautement pathogènes, comme ceux dépistés durant l'hiver, qui entraînent de fortes pertes dans les élevages, et les faiblement pathogènes qui s'accompagnent de peu ou pas de symptômes. Les autorités rappellent à l'envi l'absence de risque de contamination de l'homme, que ce soit au contact direct des canards ou par la consommation de viande du canard.
Une zone réglementée mais de faible diamètre, 1 km de protection, et 10 de surveillance, a été instaurée autour du foyer de Sévignacq. Dans cette zone, des mesures de restriction des mouvements d'oiseaux, de protection des élevages et des visites sanitaires ont été mises en place.
Après un foyer et un « secondaire » en Dordogne en juillet, puis un foyer et un « secondaire » en Aveyron en août, le foyer béarnais d'influenza serait le troisième détecté depuis le repeuplement progressif des élevages à partir de fin mai, après le vide sanitaire décrété au printemps dans 18 départements du Sud-Ouest, (dont Dordogne, Aveyron, et Pyrénées-Atlantiques), à la suite de l'épizootie de grippe aviaire de fin 2015.
Le ministère de l'Agriculture a déjà indiqué, après le cas aveyronnais, qu'il était prévisible que de nouveaux cas seraient détectés après le vide sanitaire, le virus ne pouvant avoir été éliminé à 100%. D'où les nouvelles mesures de bio-sécurité, la surveillance, accompagnant le vide sanitaire.
Selon la préfecture à Pau, ce plan de surveillance a permis de révéler des cas récents comme Sévignacq, qui restent « des cas résiduels gérés avec une grande rigueur pour éviter toute extension de la maladie ». Mais qui ne remettent pas en cause le repeuplement, hors les foyers détectés.
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