Y a-t-il des raisons de s'inquiéter du prix de la paille pour cet été ? Beaucoup d'éleveurs craignent que les céréaliers la broient, ce qui limiterait fortement les disponibilités. Mais est-ce vraiment une bonne idée ?
« Il y a fort à parier que les céréaliers vont vouloir broyer la paille. » C'est ce que partageait récemment un éleveur sur la page Facebook des producteurs de lait. Un autre répondait : « On est déjà arrivés à 45 €/t en andain ici en Nord Mayenne. »
Alors doit-on s'inquiéter ? Pas si sûr...
La sole de blé va progresser
En décembre, Agreste questionnait les agriculteurs afin d'estimer les surfaces en céréales (voir article Terre-net du 10 février 2022). Selon leurs données, les surfaces de blé tendre et de blé dur seraient à la baisse (respectivement - 4,3 % et - 2,5 % par rapport à 2021). Seul l'orge d'hiver progresserait.
Mais d'après les commentaires de lecteurs, ces chiffres pourraient évoluer selon la météo et la conjoncture. Et vu la flambée des prix qui a suivi, certains ont pu revoir leur copie, notamment sur les céréales à paille de printemps. Par ailleurs, il est fort probable que la sole de céréales augmentera même significativement en 2023...
Broyer la paille pour l'azote : la fausse bonne idée
Pour en revenir aux inquiétudes sur la disponibilité en paille, l'argument de broyer pour ramener de l'azote n'est pas valable : la dégradation de la paille mobilise les mêmes reliquats que ce qu'elle apporte (environ 7 kg d'azote par tonne de paille). Voici par exemple les repères cités par la chambre d'agriculture de la Vienne :
Teneur de la paille (kg/t)
Disponibilité
N
7,5
0 %
(car mobilise les mêmes reliquats pour sa dégradation)
P
2
100 %
K
12
100 %
Cao
4,5
100 %
Mgo
1
100 %
Sur les autres éléments, il faut comparer les valeurs fertilisantes au prix des engrais. Sans oublier le coût du broyage si c'est cette option qui est retenue (à ne pas négliger au vu du prix du fioul).
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