L'accord signé mercredi soir entre producteurs laitiers, industriels et coopératives définit le prix du lait payé aux éleveurs pour 2009 mais tente aussi de définir un cadre de négociations pour le futur.
Trois prix d'achat du lait ont été fixés pour 2009 qui seront acquittés par les laiteries selon le profil de leurs activités. Le premier correspond à une entreprise dont l'essentiel (60%) de l'activité consiste en la fabrication de produits de grande consommation (yaourt, fromages, etc.), générateurs de substantielles marges, et une minorité (20%) provient de produits industriels (poudre de lait, beurre), denrées dont les cours mondiaux ont dégringolé ces derniers mois. Les producteurs qui vendront leur lait à ces laiteries seront rémunérés sur une moyenne de 280 euros la tonne, le prix le plus élevé.
Le deuxième correspond à une laiterie moins présente (50%) sur le secteur des produits laitiers mais un peu plus sur celui des produits industriels (30%). Les éleveurs toucheront un prix moins intéressant, 272 euros la tonne.
Enfin, les producteurs laitiers qui vendront leur matière première à une société qui fait autant de produits de consommation (40%) qu'industriels (40%) verront leur rémunération baisser à 262 euros la tonne.
Cet éventail de prix fera l'objet d'un examen en septembre. Dans l'hypothèse d'une remontée des cours mondiaux des produits industriels, les prix pourraient être réévalués. L'accord réaffirme le "rôle central" de l'interprofession laitière, le Cniel (centre national interprofessionnel de l'économie laitière). Il lui reviendra d'élaborer trimestriellement à partir de 2010 les indices de tendances des marchés laitiers pour l'élaboration des prix, une fonction que l'organisme assurait déjà jusqu'à l'an dernier.
En 2008, la Dgccrf l'avait mis en demeure de cesser d'émettre une recommandation nationale, assimilée à une distorsion de concurrence. Les négociateurs se sont aussi engagés à élaborer un cadre national pour définir des relations contractuelles entre producteurs et transformateurs à partir de l'année prochaine. Ce cadre comportera notamment un mécanisme de définition du prix et des engagements sur les volumes.
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