La distribution, annoncée quelques jours auparavant dans la presse locale, a attiré plus d'une centaine de personnes munies de bouteilles en plastique vides, dont beaucoup de femmes venues avec leur bébé dans des landeaux. "Les industriels et la grande distribution veulent faire de nous des esclaves. Nous, on veut rester des hommes debout!", s'insurge Eugène Baratte, président de la Coordination rurale en Bretagne, avant que ne débute la distribution des 500 litres de lait, apporté dans un petit tank.
"Etre là, c'est une forme de solidarité active"
Autour du robinet d'où s'échappe le liquide mousseux, les gens se pressent. "Distribuer le lait, c'est mieux que de le jeter!", estime Jean-Christophe Castejon, un demandeur d'emploi de 35 ans. Pour Nathalie, une mère de famille de 45 ans également au chômage et qui ne souhaite pas donner son nom, "être là, c'est une forme de solidarité active" avec les agriculteurs, "c'est aller à l'encontre du profit, des grandes surfaces". "Plus ça va, plus les prix augmentent dans les grandes surfaces... Du coup, maintenant, je préfère aller chercher mon lait dans un distributeur de lait frais près de chez moi", renchérit Viviane, une femme au foyer de 57 ans.
Selon les producteurs interrogés, le coût de production est de 260 à 320 euros pour 1.000 litres, alors qu'ils ont été rémunérés en avril autour des 200 euros les 1.000 litres. "Il nous faut 400 euros les 1.000 litres pour gagner de l'argent", a expliqué M. Baratte. Dans l'hypermarché attenant, le litre de lait demi-écrémé pasteurisé se vendait à 0,59 euro pour le premier prix, jusqu'à plus de 1,50 euro pour les grandes marques.
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