"Les USA espèrent qu'en pénalisant le roquefort, les producteurs feront pression sur l'Europe pour garder leur marché", a estimé M. Bové. Mais, pour la lui, "la chose est très claire, à aucun moment les producteurs de roquefort ne feront pression pour que l'Europe ouvre ses frontières au boeuf aux hormones". Jeudi, les autorités américaines ont annoncé une modification de la liste des produits de l'UE "sujets à des droits de douane supplémentaires en lien avec" le conflit du boeuf aux hormones devant l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), ont indiqué les services du commerce extérieur à Washington dans un communiqué. Le roquefort voit ses droits de douane passer de 100 à 300% à partir du 23 mars.
Cette décision est en conformité avec les règles de l'OMC, qui le 16 octobre avait jugé en appel que les sanctions prises par les Etats-Unis et le Canada contre les produits européens étaient légales. "Les droits de douane existants ont été imposés pendant plus de neuf ans. Le but de ces modifications est d'atteindre un compromis dans ce différend grâce auquel l'UE autoriserait l'accès au marché du boeuf américain et les Etats-Unis pourraient mettre un terme à leur politique douanière", a expliqué Washington.
En 1999, José Bové et ses partisans avaient mené une "action symbolique" contre le MacDo de Millau pour appuyer le refus de l'Union européenne d'autoriser l'importation de viande américaine aux hormones. A cette époque, en rétorsion, les Etats-Unis avaient aussi décidé d'augmenter les droits de douane du roquefort. Pour cette action José Bové a été condamné à trois mois de prison ferme.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?