Pour évaluer l’intérêt du vêlage à 2 ans dans un troupeau de Charolais, différents scénarios de mise en place ont été étudiés par simulation. Synthèse.
En collaboration avec le réseau d’élevage charolais, différents scénarios de mise en place du vêlage à 2 ans ont été étudiés par simulation. L’idée était d’évaluer les conséquences techniques et économiques à l’échelle de l’élevage d’une part. Il s’agissait ensuite de définir les principales cohérences à respecter, et d’en situer l’intérêt par rapport à d’autres possibilités d’évolutions envisageables dans les systèmes charolais.
Dans le scénario ‘V2 sans augmentation du nombre de vêlages’, le chargement est sensiblement réduit, sans pour autant que le résultat économique final (EBE) soit diminué. L’intérêt est ici un gain de souplesse au niveau du système fourrager.
Augmentation du nombre de vêlage
Ils montrent que la productivité finale par UGB, mesurée par la production autonome, est améliorée de 3 à 5,9% malgré les effets induits sur l’animal. Le vêlage à 2 ans apparaît comme une solution permettant d’accroître la productivité économique du système d’élevage, au même titre que d’autres actes de production, mais sans modification significative du chargement ni du fonctionnement du système fourrager. À nombre d’UGB comparable, l’introduction du vêlage à deux ans permet une augmentation du nombre de vêlages de 5 à plus de 10% selon la proportion de génisses pouvant être mises à la reproduction à quinze mois.Pas de différence zootechnique
Au plan zootechnique, malgré une diminution du ratio ‘nb de veaux sevrés / 100 vêlages’ du à l’évolution de la mortalité des veaux, la productivité globale mesurée par la production de viande vive / Ubg est toujours améliorée. Ceci est dû au fait qu’une partie des ‘Ugb élevage’ est remplacée par des ‘Ugb en production’.
Dans les scénarios ‘V2 + 5% de vêlage’ et ‘V2 + 10% de vêlage’, le vêlage à 2 ans permet un accroissement du nombre de vêlages sans modification significative des indicateurs de fonctionnement du système fourrager (chargement, stocks récoltés). En dépit de besoins spécifiques de complémentation en concentrés, la production autonome est améliorée. Le résultat économique global du système, mesuré par l’EBE, est amélioré du fait de l’augmentation des produits.
Dans tous les cas de figure, le vêlage à deux ans ne dégrade pas l’efficacité économique globale (EBE / PB).
« Ces résultats ont été comparés à l’impact d’autres actes de production (Réseau charolais, 2008). Dans une perspective d’accroissement de la dimension économique du système d’élevage, le vêlage à 2 ans permet d’obtenir des gains économiques du même ordre que les autres actes de production, mais sans modification significative du chargement ni du fonctionnement du système fourrager » concluait Jean-Pierre Farrie, institut de l’élevage, lors des dernières rencontres ‘3R’ à Paris.
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