Réduire la facture énergétique de l’élevage passe tout d’abord par une optimisation des bâtiments et des équipements ; d’autre part, par un raisonnement des pratiques en élevage destiné à réduire les pratiques trop énergivores.
Concernant le premier volet, l’isolation est sans doute le premier réflexe à tenir. « Il faut bien isoler les bâtiments chauffés avec des matériaux isolants. Ensuite, il faut veiller à ne pas exposer les bâtiments aux vents dominants et pensez aux talus à proximité des pré-fosses » expliquait Michel Marcon, qui témoignait en septembre dernier lors des rencontres Ifip-Institut de l’élevage. Ensuite, le choix des équipements eux-mêmes est primordial.
Des nids...
Le chauffage est le poste énergétique le plus consommateur dans une exploitation porcine, il représente 46% de la consommation énergétique totale chez les naisseurs-engraisseurs.
Au stade maternité, le chauffage représente même près de 80% de la consommation. La présence de niches à porcelets couvert par case de mise bas n’est pas systématique chez nous, alors qu’elle l’est au Danemark. En effet, les Danois se sont rendus compte que cela permettait de confiner la chaleur au niveau des animaux et pas de la diluer dans l’ensemble de la salle. Certes, cette technique présente l’inconvénient de réduire le champ de vision de l’éleveur lors de la surveillance ; mais cette piste mériterait néanmoins d’être analysée sur le plan consommation énergétique afin de quantifier son avantage réel. Selon le rapport complet de l’enquête, « un équipementier danois déclare une économie d’énergie allant jusqu’à 75% en faveur d’un système ‘nid équipé d’une lampe et d’une sonde infrarouge’ comparé à un chauffage au sol sans nid. Ce système assez récent est muni d’une sonde, qui permet de détecter la température superficielle au niveau du sol, et qui envoie ensuite l’information à un boîtier de commande chargé de réguler la lampe au dessus du nid. Des essais ultérieurs semblent néanmoins indispensables pour valider ces résultats ».
... aux plaques chauffantes et équipements économes
De même, l’utilisation de plaques chauffantes est une voie envisageable. L’étude comparative de l’ITP menée en 1994, entre un chauffage de type lampe et un chauffage de type plaque électrique au sol mettait en avant un avantage de 30% sur la consommation en faveur du chauffage par le sol. Toutefois, compte tenu de l’investissement nécessaire, cette alternative est à réserver pour une construction neuve et surtout pour les orientations ‘Naisseurs’.Enfin, la question de la mise en place d’équipements économes en énergie peut également se poser en cas d’investissement dans les bâtiments. « Mais pour l’instant, nous avons peu de recul sur ces nouvelles techniques pour avoir notamment le temps de retour sur investissement. » Ces équipements peuvent concernés des lampes éco-énergétiques, des thermostats pour réguler l’ambiance et réduire les à-coups, des radiants plus économes, des chauffages de type rayonnant…
Retrouvez les palmarès des concours bovins du Space 2025
Dans le Cotentin, « nous vivons avec 30 vaches et 30 hectares chacun »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Madison sacrée grande championne Holstein sur le ring du Space 2025
Logiciel, lactosérum, pailleuse… 4 inventions d’éleveurs primées au Space
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Comment préparer une vache à la césarienne
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Quelles implications environnementales de la proposition de l’UE pour la Pac ?