Cette forte hausse intervient « en raison d'une situation exceptionnelle sur le plan européen, de la tension qui existe sur les marchés laitiers », a-t-il précisé à l'Afp. Le Comité national interprofessionnel du lait (Cniel) a ainsi émis une recommandation d'augmenter, durant le quatrième trimestre 2007, le prix du lait payé aux producteurs de 58 euros pour 1.000 litres collectés par rapport aux prix payés au quatrième trimestre 2006, a précisé la Fnpl dans un communiqué.
Les tensions en Europe proviennent essentiellement d'une « relative désaffection de la production laitière européenne suite aux baisses répétées du prix du lait liées à la réforme de la politique laitière européenne engagée en 2003 », juge la Fnpl. Les éleveurs doivent avoir « des perspectives raisonnables sur le prix de leur produit » d'où la hausse jugée « totalement indispensable » annoncée mardi, souligne-t-elle. Pour la fédération, « l'évolution favorable de cette deuxième partie de l'année 2007 et des prévisions pour 2008 sont de nature à redonner confiance aux producteurs de lait confrontés à une forte hausse de leurs charges ».
Le prix du lait payé aux producteurs avait déjà augmenté de 4,9 % au troisième trimestre sur un an. Ces variations importantes des cours des matières premières agricoles doivent « faire prendre conscience aux pouvoirs publics européens » que des instruments de régulation des marchés sont « nécessaires, tout particulièrement dans le secteur laitier ». Deuxième pays producteur européen avec 23 milliards de litres fournis par 3,8 millions de vaches et 100.000 producteurs, la France ne réalise même plus le maximum du quota qui lui a été accordé jusqu'en 2015 par l'Union européenne (UE).
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