« Aller faire la promotion de nos produits dans une grande surface en se transformant en vendeur de charcuteries : une nouvelle facette de notre métier qui intègre désormais la communication envers les consommateurs, nos clients. » C'est ce qu'explique Pascal Lhermitte, éleveur de porcs charcutiers et de vaches laitières. Passionné de communication, il témoigne de cette expérience dans la gazette mensuelle de sa ferme, et sur Web-agri. La parole est à l'éleveur...
Ce témoignage est extrait de la gazette de la ferme réalité, newsletter mensuelle du site de Pascal Lhermitte. S’inscrire pour recevoir chaque mois le magazine de la ferme réalité |
Notre production de porcs est engagée dans la démarche qualité « le Cochon de Bretagne », une marque qui appartient aux éleveurs au travers de leurs groupements. Cette entité travaille aujourd’hui en partenariat avec l’amont (abattage, transformation) et l’aval avec la grande distribution. La maîtrise du circuit par la marque est totale, tous les acteurs concernés jouent le jeu en toute transparence. Les efforts des éleveurs en début de circuit se conjuguent désormais avec une implication dans la commercialisation, une action éprouvante pour des non initiés mais épanouissante.
Rencontre avec des consommateurs près de la gondole charcuterie
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Les coulisses de notre nouvelle fonction
Vendredi et Samedi : deux grosses journées d’affluence au Centre Leclerc de la ville proche de Dinan. L’ambiance de l’hypermarché nous attrape rapidement, nous sommes six éleveurs à nous partager ces deux jours animations aux rayons boucherie et charcuterie. Dégustations, distributions de documentations et dialogues sont au programme de ces deux jours avec un objectif : vider la gondole de saucissons et jambons secs !
![]() Dégustations, distributions de documentations et dialogues (© DR) |
Engagements qualité en série
Nous avons pris soin de bien élever nos cochons et nous savons que le produit fini à subi la même attention chez le salaisonnier ardéchois qui collabore à notre démarche (l’Ardèche pour son climat sec et un réel savoir-faire) avec un cahier des charges simple: un bon produit de qualité et peu de gras…les lignes et le cholestérol ne sont pas trop mis à contribution avec ces produits vraiment appréciés…
Une formation préalable
Aller à la rencontre des consommateurs « c’est pas notre boulot ! » disent certain, Olivier nous donne
son avis (que nous partageons) : « Etre fier de son travail ne suffit pas, nous produisons en respectant l’environnement …il faut désormais le faire savoir en transmettant notre savoir-faire en quelque sorte… une formation nous permet tout simplement d’apprendre à vendre …»
![]() Une formation avec un professionnel du « coatching » spécialiste en communication, Nona Barazer (© DR) |
avec une approche sociologique sur le comportement de consommation, c’est une bonne base de formation à l’intervention. Des exercices de dictions sont également proposés sans oublier la redoutable mais efficace épreuve du test vidéo ou je mène une interview filmée de l’éleveur ensuite débriefée en groupe. Hormis ces formations j’interviens également sur des dossiers sensibles comme les projets de station de recyclage des déjections avec un rôle cette fois de modérateur, j’accompagne l’initiative du début à la fin, je forme encore à la gestion de crise ou à la vulgarisation de process.»
Dans ce métier plus rien ne s’improvise, mais ici à la ferme il y a une chose que nous n’oublions jamais, c’est que toute communication tel quel soit n’a d’efficacité que lorsqu’elle repose sur la sincérité de son auteur : l’artifice n’est pas de place chez nous !
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