Caractéristiques des exploitations agricoles ayant des porcs

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A partir du recensement agricole de 2000, une étude a été réalisée par l'ITP, l'Inra et le Scees. Elle a permis «d'identifier et de caractériser des systèmes types représentatifs des exploitations françaises ayant des porcs », ont expliqué les responsables de l'étude lors de sa présentation en première séance des Journées de la recherche porcine.

L'étude a porté sur 20 000 exploitations d'au moins 5 truies ou 20 porcs, représentant 99% du cheptel français, et de ce fait représentatives «de la réalité économique de la production porcine ».
Les exploitations ont pu être divisées en 4 grandes classes , se divisant chacune en 2 pour déterminer finalement 8 types d'exploitations ayant des porcs :



Typologie en 8 types des exploitations françaises ayant des porcs : répartition du cheptel et des exploitations

Types

SAU
(Ha)
Nb moy
porcs
MBS*
euros
Exploit°
(nombre)
% cheptel
(mill°)
%
8.1 Grands céréaliers Engraisseurs 135 536 157200 1865 10 1 7
8.2 Petits Céréaliers N ou E, ou NE 57 360 76800 3509 18 1,27 9
8.3 Grands céréaliers NE 95 1 810 206400 884 5 1,6 11
8.4 Spécialisées porc 36 2 117 160800 2650 14 5,61 38
8.5 Petites structures orientées Bovins 45 184 46800 2770 14 0,51 3
8.6 Petites structures spécialisées Porcs 7 669 48000 1360 7 0,91 6
8.7 Bovins lait / engraisseur 58 276 84000 2679 14 0,74 5
8.8 GAEC bovins lait /NE 77 840 145200 3571 19 3 20

Total

62 759 109379 19288 100 14,63 100

* MBS : marge brute standard

L'étude montre que trois types dominent : les grands céréaliers naisseurs-engraisseurs (NE), les spécialisés porcs et les GAEC bovins lait et porcs. Cette étude montre qu' « ils concentrent 70 % du cheptel porcin (10,2 millions de porcs) répartis dans 7 200 exploitations (38 % de la population étudiée) ». Ces exploitations sont aussi celles qui dégagent les MBS* les plus élevées avec le naissage-engraissement comme source de valeur ajoutée.

Pour permettre d'apprécier l'évolution des systèmes, une comparaison a été effectuée avec le recensement agricole 1988. Elle montre que le nombre d'exploitations a été divisé par deux pour tous les types, sauf pour les exploitations spécialisées porcs (8.3 et 8.4 dans le tableau). Celles-ci sont devenues deux fois plus nombreuses avec également un cheptel croissant. « la taille moyenne de leur atelier porcin est passée de 1 770 à 2 040 têtes (soit une augmentation de 16 %) », précise cette étude.

Pour les autres types d'exploitations, la comparaison avec 1988 montre que les petites structures (8.5 et 8.6 dans le tableau) ont vu une diminution de leurs effectifs en 12 ans avec une taille moyenne de l'atelier porc restée stable. Les exploitations céréales porcs (8.1 et 8.2 dans le tableau) et bovins porcs (8.7 et 8.8 dans le tableau) ont vu une augmentation de taille moyenne de leur atelier porc.

Outre montrer qu' «en France, le porc n'est pas une production « hors-sol » dans la mesure où il est toujours intégré à une exploitation agricole », cette étude s'inscrit aussi et surtout dans «la perspective de l'établissement d'un observatoire de la production porcine ». «C'est un outil de travail utile pour percevoir et analyser les évolutions dans les périodes de crise qu'affronte périodiquement la production porcine », précise les responsables de l'étude.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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