Depuis la très probable observation d'un loup gris le 8 avril dernier à Londinières (Seine-Maritime), au sud-est de Dieppe, « quatre attaques sur ovins et une prédation sur chevreuil ont été signalées sur les communes de Fesques, Osmoy-saint-Valery et Mesnil-Follemprise », a indiqué la préfecture dans un communiqué.
Des agents de l'Office français de la biodiversité (OFB) et de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) se sont rendus sur place pour identifier la cause de la mort des animaux et collecter des indices.
« La redondance des évènements sur un secteur de 80 km2, associée à la qualité des éléments analysés démontrent des actes de prédation aux caractéristiques comparables : une mise à mort par morsure puissante à la gorge et avec consommation systématique de parties charnues sur une ou plusieurs victimes », indique la préfecture. « L'analyse de cet ensemble d'informations converge vers l'hypothèse de la présence d'un loup dans le secteur », estime-t-elle.
« L'obtention de clichés de bonne qualité et des analyses génétiques seront des facteurs déterminants pour caractériser l'espèce avec certitude et tenter d'en déterminer l'origine », conclut le communiqué, rappelant que le loup est une espèce strictement protégée en France comme en Europe.
La découverte du passage d'un loup en Seine-Maritime ne conduit toutefois pas les autorités de l'Etat à considérer le département comme une « zone de présence permanente » de l'espèce. De fait, « la détermination d'une zone de présence permanente implique des indices génétiques de présence de l'animal pendant deux années consécutives », explique le communiqué.
Les agents de l'OFB ont renforcé leur surveillance dans le secteur concerné du département. Pour organiser la concertation entre les différents acteurs (associations, chasseurs, agriculteurs), une cellule de veille « loup » doit être rapidement mise en place. Elle devra notamment définir « les modalités pratiques à mettre en œuvre pour concilier les différents enjeux », tant agricoles, que cynégétiques et écologiques.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?