« Nous attendons un arrêté ministériel qui, entre autres mesures, permettrait de tuer un loup quand, sur une zone déterminée, il provoque un nombre de dégâts excessifs », a annoncé le préfet, Eric Freysselinard, lors d'un point de presse. Ce canidé, « solitaire et atypique », a commis 39 attaques en 2017, 63 en 2018 et 50 depuis le début de l'année malgré les mesures de protection, dans une zone comprenant le sud de la Meurthe-et-Moselle, le nord des Vosges et la Meuse. Selon lui, « ce loup met en danger le pastoralisme » et la biodiversité dans ce secteur en décourageant par sa prédation les éleveurs qui peuvent être tentés de s'orienter vers la culture de céréales.
Environ 80 photos et des analyses génétiques ont confirmé qu'il s'agissait d'un seul individu. Ses attaques ont coûté près de 2,5 millions d'euros aux trois départements en indemnisations et subventions de mesures de protection. Un arrêté préfectoral des trois départements, pris à la suite de l'arrêté ministériel, permettra à la brigade loups de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), des chasseurs et des éleveurs, munis d'un permis de chasse, de réaliser « un tir de prélèvement ».
Huit élevages bénéficient déjà d'un arrêté de tirs de défense dans le département, les autorisant à faire feu en cas d'attaque. « Ce loup, qui provoque des dégâts tout à fait excessifs, peut être tué sans mettre en cause l'espèce et je crois même que le tuer serait sage, car il est en train de mobiliser toute une population contre lui et il dessert la cause du loup », a souligné Eric Freysselinard, rappelant que la France comptait plus de 500 loups sur son territoire. Sur 53 loups pouvant être tués en 2019, 38 l'ont été. En 2020, ce chiffre augmentera à une centaine de loups.
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