L'augmentation de la population de loups adultes observée par l'Office national de la chasse et la faune sauvage (ONCFS) à la sortie de l'hiver 2018 (430 loups dénombrés à ce jour, soit une augmentation de 20 % depuis l'année dernière) et les naissances nombreuses de louveteaux qu'elle génère se traduisent par une recrudescence des attaques du prédateur sur les troupeaux, rappellent les organisations agricoles.
Or « force est de constater que les tirs de défense simple accordés aux éleveurs ne permettent pas d'assurer une protection satisfaisante des troupeaux », souligne la lettre.
La FNSEA, les JA, l'APCA, et les associations d'éleveurs d'ovins, de bovins et de chevaux demandent donc au Préfet coordonnateur l'autorisation « que les tirs de défense renforcée soient accordés aux éleveurs dès la première attaque de leur troupeau » et que « les tireurs habilités dans le cadre de tirs de défense renforcée puissent disposer d'armes équipées de lunettes thermiques, sous couvert des lieutenants de louveterie ».
Le traitement des dossiers traîne en longueur
Ils demandent également que la brigade d'intervention du loup soit consolidée pour qu'elle puisse agir partout où les troupeaux sont attaqués.
« Nous souffrons terriblement de voir leurs animaux égorgés, éventrés et le fruit de leur dur labeur réduit à néant », assurent les éleveurs. Ils constatent également « que le traitement des dossiers d'indemnisation des attaques des troupeaux par les loups traîne en longueur, particulièrement lorsqu'il est sous la responsabilité des parcs nationaux ».
« Nous vous demandons de tout mettre en oeuvre pour que ces dossiers soient traités dans les 24 heures suivant les constats des dégâts par les agents habilités par l'État », indiquent les agriculteurs.
Selon le texte, il y aurait eu 949 attaques et 3 611 victimes indemnisées entre le 1er janvier et le 30 juin 2018.
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