Dans son jugement en date du 12 octobre, que l'AFP a pu consulter, le tribunal rappelle que les « tirs de prélèvements renforcés peuvent être autorisés s'il est constaté des dommages importants et récurrents d'une année à l'autre dans les élevages ayant mis en œuvre les tirs de défense ». En effet, « il existe des moyens de protection des troupeaux ainsi qu'une gradation des tirs que les préfets peuvent autoriser. Ces tirs ne visent à tuer des loups, espèce protégée, qu'en dernier recours », souligne l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) dans un communiqué.
Le tribunal annule un arrêté de la préfecture de Savoie du 10 septembre 2015 qui autorisait l'abattage dans les six mois de six loups sur les zones dites de Belledonne, de Maurienne et du Thabor. Cette décision juge a posteriori illégaux les prélèvements d'« un mâle adulte le 17 octobre 2015 à Saint-Colomban-des-Villards, un jeune mâle le lendemain à Saint-André en Maurienne et un louveteau le 5 décembre à Valmeinier », détaille l'association.
L'Etat devra par ailleurs verser à trois associations pro-loup - Aspas, One Voice et Ferus - 1.200 euros au total et 1.200 euros à quatre autres associations de protection de l'environnement. En juillet, la justice avait déjà jugé illégal l'abattage d'une louve dans la Drôme en 2015.
Ces dernières semaines, les éleveurs ont manifesté leur inquiétude face au futur « plan loup » du gouvernement qui entend privilégier les tirs d'effarouchement à l'abattage. Le dernier arrêté en vigueur permet l'abattage de 40 loups entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2018. A la fin de l'été, période la plus dangereuse avec les brebis en pâturage, 22 loups avaient été « prélevés ».
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