Selon un projet d'arrêté consulté par l'AFP, le gouvernement va soumettre cette mesure le 9 février au Conseil national de protection de la nature, dont l'avis est consultatif. Pour réduire les dommages sur les troupeaux, le gouvernement avait autorisé entre juin 2015 et juin 2016 l'abattage de 36 loups, avec des règles assouplies par rapport aux années précédentes. Ces nouvelles dispositions, qui permettent aux préfets d'autoriser dans certaines zones les chasseurs à tirer sur l'animal lors de battues au grand gibier (cerfs, chamois...), ont conduit à abattre 34 loups à fin décembre. Les autorités avaient alors indiqué que les deux derniers tirs possibles devaient être réservés à des tirs de défense des troupeaux.
Dans son projet d'arrêté, le gouvernement souhaite que les six tirs supplémentaires soient aussi des tirs de défense, c'est-à-dire des tirs à proximité d'un troupeau et sans recherche du loup. Dans un communiqué, quatre associations de défense du loup (Action nature, Férus, LPO et One Voice) ont affirmé jeudi être « en désaccord complet avec ce texte qui ferait passer de 36 à 42 le nombre de loups à abattre cette année, soit 15 % de la population ». Selon ces associations, « la population de loups, espèce protégée, a pour la première fois diminué en 2015 » et les pouvoirs publics ont « la volonté de porter un coup fatal à la population » de canidés en France. La population de loups comptait environ 300 spécimens dans l'Hexagone en 2014.
Interrogé par l'AFP, le ministère de l'écologie n'a pas donné d'estimation pour 2015. Pour justifier des mesures complémentaires de régulation, Ségolène Royal avait souligné en juillet dernier que la population de loups avait triplé en 10 ans et que les attaques de loups avaient doublé en cinq ans. En 2015, près de 9.000 bêtes, essentiellement des ovins, tuées par le loup ont fait l'objet d'une indemnisation. Ce chiffre marque une légère augmentation par rapport à 2014 (8.768).
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