En 2015, l'Etat a indemnisé les éleveurs à hauteur d'environ 2,5 millions d'euros pour ces dégâts, tout en facilitant les abattages de canidés par les chasseurs pour limiter l'expansion de la population du prédateur, revenu en France depuis un peu plus de 20 ans. Pour limiter les dégâts sur les troupeaux, l'Etat avait fixé un quota maximum de 36 loups pouvant être abattus, entre juillet 2015 et fin juin 2016. Fin décembre, les services de l'Etat ont indiqué que 34 animaux avaient été tués, dont 14 dans les Alpes-Maritimes, département le plus touché par les attaques, devant les Alpes-de-Haute Provence et le Var.
Une quinzaine d'animaux avaient été tués en 2014 dans le cadre de tirs de prélèvement. Les deux derniers tirs possibles sont réservés à des tirs de défense de la part d'éleveurs. Mais ces derniers ne peuvent « se contenter d'un tableau de chasse qui n'apporte pas d'amélioration sur le terrain », a estimé vendredi dans un communiqué la Confédération paysanne. La population de loups, une espèce protégée au niveau européen, est estimée dans l'Hexagone à environ 300 animaux. Sollicité par l'AFP, le ministère de l'Ecologie n'a pas donné de nouvelle estimation pour 2015.
La régulation de cette population est critiquée par les associations de défense du loup (Ferus, Aspas, Green et SFEPM), qui appellent samedi à une manifestation à Lyon et dimanche à Nice. « Ségolène Royal prépare un arrêté ordonnant la destruction officielle de 6 loups supplémentaires », déplorent ces associations regroupées dans le collectif CAP Loup qui demande à la ministre de « mettre fin au massacre d'une espèce protégée ». «On peut tout a fait prélever des animaux d'une espèce protégée », a assuré à l'AFP la ministre de l'Ecologie car « la protection, ce n'est pas laisser proliférer et ne rien faire». La Confédération paysanne s'est élevée elle contre « les campagnes qui soutiennent les loups et critiquent les éleveurs, en alimentant l'idée qu'ailleurs tout se passe bien et que l'élevage ne vit que de subventions. »
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