L’observatoire des mycotoxines présente Mycorisk. Un outil destiné aux éleveurs laitiers pour l’estimation précoce du risque mycotoxines sur l’exploitation. Dévoilé au Sommet de l’élevage, cet outil est disponible sur le site de l’observatoire.
Évaluer son risque de mycotoxines au moment d’ensiler. C’est ce que propose Mycorisk, le nouvel outil présenté par l’observatoire des mycotoxines au Sommet de l’élevage. Pour les éleveurs, il s’agit d’un moyen de gagner du temps et d’avoir une première indication sur le risque de mycotoxines d’un ensilage de maïs, avant même d’avoir réalisé des analyses ou de connaître les chiffres nationaux.
Une analyse à l’échelle de la ration
Mycorisk est complémentaire des autres travaux menés par l’observatoire des mycotoxines : analyses de fourrages et travaux de synthèse, notamment. Un éleveur qui voudrait connaître le risque présent sur son exploitation peut l’utiliser dès le début de l’automne pour avoir une première estimation, même s’il n’a pas d’analyse de son propre maïs. Il lui suffit de répondre à un questionnaire en ligne. Il reçoit ensuite un mail récapitulatif des risques présents sur son exploitation. S’il est en possession de résultats d’analyses, il obtient une synthèse du risque à l’échelle de la ration distribuée, ainsi que des préconisations.
Les premières tendance 2023
2023 pourrait être « une année à mycotoxines », d'après l'observatoire des mycotoxines. La météo leur a en effet été favorable et les premiers résultats obtenus, à ce jour, par examen de 41 échantillons en vert, semblent le confirmer. Le quart nord-est de la France pourrait être particulièrement concerné. Ces premières tendances seront affinées au fur et à mesure de l’arrivée des résultats.
Grâce à un partenariat avec les organismes de conseil en élevage, au moins huit prélèvements sont réalisés tous les ans dans chaque département. Les recoupements entre les conditions de culture et les teneurs en mycotoxines des fourrages montrent que les trois principales qui peuvent se trouver dans le maïs sont les trichothécènes A et B, la famille des zéaralénones et celle des fumonisines. Si toutes ne se développent pas à chaque fois, il y a souvent des polycontaminations, puisqu’une moisissure produit plusieurs mycotoxines. Il apparaît aussi qu'il y a une variabilité géographique marquée ainsi que des différences importantes d’une année à une autre. Il a enfin été établi que 95 % des mycotoxines se formaient au champ. C'est pourquoi, au moment de l'ensilage, les dés sont jetés.
Les facteurs de risque ont pu être identifiés. La présence de pyrale ou de sésamie, l’humidité ou, au contraire, le stress hydrique à la floraison, les blessures sur les épis, favorisent les mycotoxines. En revanche, il n’y a pas d'influence des dates de semis ou de récolte.
Il apparaît enfin qu’il n’y a pas de linéarité entre la présence des mycotoxines et le risque zootechnique potentiel. « Ce dernier est plus important en cas de niveau de production élevé, de quantité de maïs ingérée importante, d’état de santé des vaches dégradé ou de fonctionnement du rumen altéré », précise l’observatoire.
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