« Les interventions précoces sur adventices non levées ou à des stades très jeunes garantissent les meilleurs résultats en maïs fourrage », affirme Arvalis-Institut de végétal, même s'il faut d'abord s'adapter aux conditions de l'année. Quelques conseils pour réussir l'étape clé du désherbage du maïs fourrage.
« Selon la nature et la densité de la flore, la nuisibilité mesurée des adventices peut aller jusqu’à 80 % du rendement du maïs fourrage », affirme Arvalis. Pour éviter de perdre des tonnes de matière sèche par hectare ou pire encore de récolter un fourrage contenant des plantes toxiques pour les vaches (datura, morelle, mercuriale), l'institut donne quelques conseils de désherbage.
Désherber le plus tôt est la meilleure solution
Tout d'abord, Arvalis conseille d'alterner les modes d'actions (racinaires et foliaires) des herbicides pour prévenir les risques de résistance. Concernant les graminées et véroniques, il serait cependant plus recommandé d'utiliser des produits à mode d'action racinaire (chloroacétamides) en prélevée ou en post-levée très précoce. « Une dose modulée de ces produits suivie d’un rattrapage en post-levée, permet d’obtenir un désherbage satisfaisant, pour un coût maîtrisé, affirment les experts techniques. Ce rattrapage est très souvent nécessaire en raison du spectre limité de ces produits (insuffisants sur renouées liseron, mercuriale et fumeterre notamment). »
En intervenant tôt en post-levée (2-3 feuilles pour le maïs sur des adventices non levées ou au stade plantule) dans de bonnes conditions (bonne hygrométrie et un sol qui reste humide après le traitement), il semblerait qu'un seul passage puisse parfois suffire : « La stratégie de post-levée précoce associe des produits agissant selon plusieurs modes d’action : racinaire et foliaire. Par rapport à la prélevée, ces programmes apportent de la persistance d’action, intéressant en semis précoce, et un spectre d’efficacité plus large. » Néanmoins, d'autres solutions sont envisageables à ce stade comme la stratégie de double post-levée, adaptée à la plupart des flores, ou un programme de base (le plus souvent, tricétone + sulfonylurée) complété par un herbicide anti-dicotylédones si la pression de ces dernières est importante.
S'adapter au profil de la campagne
L'institut du végétal préconise d'adapter les interventions au profil de la campagne et des conditions au moment de l'application (notamment l'humidité du sol). Il rappelle également : « Suite à un premier passage, un rattrapage de post-levée peut être réalisé soit par désherbage chimique, soit par binage(s). Les stratégies "combinées", associant intervention chimique et binage(s) assurent des niveaux d’efficacité et de sélectivité proches des stratégies "tout chimique" dans la mesure où les facteurs de réussite du binage sont réunis. »
Arvalis rappelle, à titre d'illustration, que le rendement du maïs fourrage peut être réduit de 15 % en cas de présence de 20 chénopodes par m2. Cette perte est encore plus importante en présence de renouées, véroniques ou de ray-grass qui concurrencent le maïs jusqu'au stade 8-10 feuilles. « À cause de la concurrence des adventices, le gabarit de la plante est diminué, mais c’est le nombre de grains au m² qui est le plus affecté et donc la teneur en amidon dans la plante entière. »
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