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Julien Wyckaert a fait le pari de transformer ses effluents d'élevage en biogaz puis en électricité. Il recycle aussi les coproduits du tri de l'usine Bonduelle implantée à proximité. Ainsi, 40 t/jour de déchets sont traités et convertis en électricité. Pour ne pas rompre la « boucle vertueuse », le jeune agriculteur revend la chaleur des moteurs à son voisin Wostin, qui chauffe ses salles de pousse à moindre coût ! Sans oublier les 10 000 m3 de digestat épandus dans les champs de l'exploitation, qui ont réduit la quantité d'engrais chimique épandue de 50 %. En clair, la diversification contribue au développement éco-environnemental de la région, sans aucune nuisance olfactive.
Après trois années de démarches et d'études, Jean-Damien Devynck et Julien Wyckaert, les deux associés de l'entreprise, ont mis en service le premier moteur de 250 kW (électrique) le 3 septembre 2014. Un an après, un second complète déjà l'installation. Alors autant dire que le fonctionnement de l'unité est bien rôdé !
40 t de déchets traitées quotidiennement
40 t de déchets composent la ration chaque jour. Celle-ci est pilotée grâce à des biologistes belges et allemands. Côté approvisionnement, un salarié à temps plein gère la logistique et alimente le digesteur. L'installation fonctionne au maximum des autorisations mais pas de sa capacité ! Le biogaz sert de carburant aux deux moteurs de 250 kW, qui fonctionnent 8 400 h par an et transforment le gaz en courant électrique. 4 gWh, c'est la quantité revendue à EDF chaque année ! Sans oublier l'énergie thermique produite par les moteurs. L'installation récupère environ 3,7 gWh.
20 % est consommée sur place pour chauffer le digesteur et booster sa performance bactériologique. L'usine Wostin, située à seulement 350 m de l'unité, fait germer les graines de soja avant d'être consommées par l'homme. Pour y parvenir, la société chauffe ses salles de pousse grâce à 50 % de la chaleur produite par les blocs thermiques. « À seulement 0,02 €, la kW est moitié moins cher qu'avec la chaudière installée dans le bâtiment ! Tout le monde y gagne et si l'on souhaite que la boucle soit vertueuse, c'est indispensable ! », explique Julien.
Le bio-filtre élimine les nuisances olfactives
Autre avantage : « les cultures résistent mieux, en particulier en conditions sèches comme cette année », commente l'agriculteur. « Le plan d'épandage exige une surface de 500 ha pour évacuer les 10 000 m3 de digestat. À elles seules, nos exploitations rassemblent environ 300 ha. Ça ne suffit pas, donc le surplus est épandu sur les parcelles de producteurs de légumes travaillant pour le compte de l'industriel. Là encore, nous privilégions le donnant-donnant ! À noter que depuis quatre ans, j'ai réduit de moitié la dose d'engrais chimique apportée. Il ne faut pas négliger les économies réalisées. »
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