C’est la première fois depuis sa création en 1992 que l’Institut de l’élevage organisait un tel événement : mardi 20 décembre 2016, tous les représentants et tous les partenaires de l’établissement de recherche étaient conviés pour une « Convention Idele 2025 ». Un événement aux multiples objectifs.
Il s’agissait avant tout de présenter les six axes stratégiques de recherche à l’horizon 2025 en faveur des filières d’élevage. Six axes de travaux sur l’avenir comme autant de défis que doit relever l’Institut de l’élevage dans un contexte particulièrement difficile en production de lait et de viande bovine.
« Notre objectif principal reste de contribuer à améliorer le revenu des éleveurs », a ainsi rappelé son président Martial Marguet. La « convention Idele 2025 » consistait d’ailleurs à présenter aux salariés et différents partenaires 29 projets de recherche couvrant tous les domaines, de la sélection génomique au calcul affiné des coûts de production, en passant par la gestion des prairies et le suivi de la production d’herbe par images satellitaires.
L’Institut de l’élevage-Idele, un « partenaire recherché »
Mais l’événement a révélé une profonde remise en cause de l’établissement par ses représentants et ses dirigeants. Une remise en cause indispensable : sa première ressource financière vient du compte d’affectation spéciale pour le développement agricole et rural (Casdar), lui-même alimenté par une taxe sur le chiffre d’affaires des exploitations agricoles. Or, avec des résultats économiques très mauvais dans les filières bovines, la dotation attribuée à l’Idele sera sérieusement amputée en 2017.
Outre la question financière pour faire tourner une boutique au budget – avant crise – de 28 M€ employant 260 équivalent temps plein et pilotant de nombreux projets de recherche, l’institut doit aussi assurer son avenir sur le fond en confirmant son statut de « partenaire recherché ». Ses dirigeants, et notamment son directeur Joël Merceron, ne s’en cachent pas : ils veulent mettre au panier l’image ringarde qui traîne encore parfois derrière le nom de l’institut de l’élevage.
« Nous sommes en mesure d’assembler les compétences, de catalyser les énergies de recherche dans la même direction. » L’établissement compte poursuivre le développement de partenariats avec des entreprises pour mener à bien les projets de recherche et assume ainsi un modèle « business ». « Nous devons être créatifs pour aussi trouver des financements. »
Dans cette même optique, l’Institut de l’élevage-Idele a modifié ses statuts début octobre 2016 pour permettre l’arrivée de nouveaux adhérents. « L’objectif est d’être toujours plus proche du terrain et de tenir compte de la diversité de l’agriculture française. » Parmi les organismes qui pourraient intégrer l’établissement, « des coopératives ou des instituts techniques seraient les bienvenus », estime Martial Marguet.
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