Chez Samuel et Yannick Thizy dans la Loire, c'est tout confort pour les vaches laitières, comme pour les éleveurs ! Depuis leur installation respective en 2012 et 2017, avec leurs parents sur la ferme familiale qui se transmet depuis quatre générations, ils n'ont cessé d'améliorer le bien-être de leurs animaux et le leur. Et depuis quelque temps, ils se préoccupent en plus de celui de l'environnement !
Samuel et Yannick Thizy élèvent, à Marcenod dans la Loire, 110 Montbéliardes et leur suite, nourries avec les cultures de l'exploitation − 135 ha d'herbe principalement − et qui produisent 1 100 000 l de lait/an. Livré à Danone à 44 km, il est transformé entre autres en... Danettes, produit phare de la marque. « Notre atelier laitier permet de nourrir plus de 5 200 personnes, ce qui n'est pas négligeable dans la période actuelle », précisent les producteurs.
Objectif n°1 : faciliter le travail au sein de l'élevage
Et notamment « dégager davantage de temps libre le soir et le week-end ». Pour cela, Samuel et Yannick ont :
"embauché" Paul et Marius, deux salariés un peu particuliers puisque... c'est comme ça qu'ils ont appelé leurs deux robots de traite Lely Astronaut !
aménagé un bâtiment pour les veaux et rien que pour eux.
Maintenant que leurs conditions de travail ont bien progressé, les éleveurs veulent s'attaquer à « une autre problématique », ou plutôt deux, même si c'est vrai, elles sont intimement liées : l’environnement et le bien-être animal. Alors ils ont effectué un diagnostic Cap'2ER dans le cadre du programme "Les 2 pieds sur terre" de leur laiterie et de son opération "Je sais, J'agis" menée en partenariat avec Auchan du 7 au 13 octobre dernier. Résultat : une empreinte carbone nette de 0,92 kg de CO2 par litre de lait. Plutôt une bonne performance, pouvant encore être meilleure selon Samuel et Yannick, qui stockent déjà « plus de 90 t de CO2 grâce à toutes les prairies et leurs bordures boisées ». « Nous souhaitons réduire notre empreinte carbone de plus de 5 % », expliquent-ils.
Réduire notre empreinte carbone, déjà bonne (0,92 kg CO2/l de lait), d'au moins 5 %.
Les producteurs laitiers ont « identifié plusieurs leviers d’action » :
l'alimentation protéique du troupeau via la luzerne, à raison de 3 à 4 ha/an au départ, puis d'une dizaine.
Une plante aux multiples avantages, selon eux, qui découlent de son « excellente vigueur ».
- « Elle peut rester en place plusieurs années et restructure le sol ;
- Elle résiste à la sécheresse, un atout face au réchauffement climatique ;
- Elle se développe sans apport d'engrais. »
« Grâce à cette source de protéine locale, nous allons réduire nos achats de concentré et fournir à nos animaux un aliment sain et équilibré, produit sur la ferme », ajoutent les éleveurs.
Les parcelles luzernes et les autres prairies seront implantées en techniques culturales simplifiées (TCS) pour « préserver la vie microbienne du sol et de lutter efficacement contre le ravinement du terrain ».
lapréservation des ressources en eau, « l'un des principaux enjeux pour la pérennité de l'agriculture française », estiment les deux frères.
Il faut dire que la ferme subit des sécheresses récurrentes « qui fragilise la production ». D'où le projet d'installer une cuve de 50 m3 pour récupérer l’eau de ruissellement des 2 000 m2 de toiture de bâtiments. « Cette eau servira au lavage du matériel et permettra ainsi d'économiser celle du réseau public. »
Objectif n°3 : améliorer le bien-être animal
Dans cette optique, Samuel et Yannick Thizy souhaitent agir sur le confort de couchage. Les logettes, datant d'une trentaine d'années, sont en effet trop exiguës pour les vaches. Il s'agit donc d'en acheter de nouvelles « mieux dimensionnées » et équipées de matelas. Objectif : progresser en production et qualité du lait afin de réduire progressivement le cheptel.
L'ensemble du projet représente un investissement de 26 500 € (17 500 € pour les logettes et matelas, 5 300 € pour la cuve à eau, 2 700 € pour les semences de luzerne et 1 000 € pour le semis direct). Le programme "Les 2 pieds sur terre" donne droit à une subvention de 10 000 €. Pour financer le reste, les frères Thizy ont fait appel aux dons avec contreparties sur la plateforme de financement participatif agricole Miimosa. Un succès puisque 11 275 € ont été collectés. Ils n'auront plus à auto-financer que 5 225 €.
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