Pour une bonne production dès le premier cycle des prairies à base de graminées, il est recommandé de faire un premier apport d'azote en sortie d'hiver. La fertilisation peut se faire sous forme minérale ou organique.
Vous connaissez la règle : atteindre les 200 degrés-jour cumulés (en base 0°C) depuis le 1er janvier pour déclencher le premier apport d'azote sur prairie. Mais alors engrais minéral ou organique ? À chacun sa stratégie, l'essenteil étant que l'azote soit disponible pour la plante.
Pour certain, l'apport d'engrais minéral sur prairie est une abbération au vu des prix. Dans ce cas, l'apport organique (et notamment le lisier) est à privilégier. S'ils n'ont pas été épandus à l'automne, les fumiers et composts peuvent aussi être apportés, mais ils seront beaucoup moins performants que le lisier.
« Ils comportent moins d’azote disponible pour la plante car plutôt sous une forme organique, qui nécessite l’étape de minéralisation avant d’être valorisé. Les apporter à cette époque ne permet pas de faire coïncider au mieux les besoins de la plante et la disponibilité de l’azote », explique Carole Gigot, ingénieure régionale fourrages pour Arvalis.
Épandre du lisier sur prairie
En revanche, « le raisonnement peut tout à fait se faire avec du lisier comme pour un apport d’engrais minéral : il peut être valorisé courant février sur prairie ». Dans ce cas, la règle des 200 degrés-jours s'applique également. À noter tout de même : bien vérifier la réglementation en vigueur dans la région sur les périodes d’interdiction d’épandage, mais aussi les conditions de ressuyage qui doivent permettent le passage des engins...
L'experte complète : « L’acquisition de données sur les digestats est encore en cours. Ce que l’on peut dire pour le moment est que pour un digestat ayant subi une séparation de phase, la phase liquide va plutôt se rapprocher du comportement d’un lisier avec une part d’azote minéral disponible pour la plante relativement importante, la phase solide va plutôt se rapprocher d’un fumier voire d’un compost. Cependant, comme pour l’ensemble des effluents d’élevage, il y a aussi énormément de composition de digestat. »
« Un indicateur permet de savoir quel type d’effluent privilégier à quelle époque : le coefficient d’équivalence KeqN, qui va être différent selon le type d’effluent et la période d’épandage. Ce coefficient d’équivalence traduit la part d’azote total apportée qui est effectivement disponible pour la plante l’année de l’apport. Le but est alors de maximiser ce coefficient d’équivalence. » Carole Gigot partage le tableau de coefficients d'équivalence :
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