Malgré un pâturage de qualité en début de printemps, 72 % des éleveurs estiment que leurs stocks d'herbe sur pied ne seront pas suffisants jusqu'à la fin de la saison 2022.
« Le sec et la chaleur persistent et signent. Le déficit hydrique se creuse et les sols s’assèchent de plus en plus, freinant nettement la pousse de l’herbe sur l’ensemble du pays. » À la mi-juin, l'état des lieux de l'Idele sur la pousse de l'herbe n'est pas des plus positifs. Et les éleveurs le constatent, comme Antoine dans l'Eure chez qui les vaches sont repassés en ration hivernale :
Je tiens à les faire sortir un peu pour la santé des membres et le peu d'herbe disponible mais dès 13/14h c'est À L'ABRI !
— Antoine Thibault (@AgriSkippy) June 16, 2022
16 juin ration hivernale ?? pic.twitter.com/3balbPCz0H
Selon un récent sondage paru sur Web-agri, il manquera de l'herbe sur pied chez 72 % des éleveurs...
Une pousse de l'herbe de plus en plus décalée
Ces épisodes de forte chaleur (et le changement climatique dans sa globalité) perturbent les saisons de pâturage. Benoit Rouillé de l'Idele citait notamment de récents travaux montrant un décalage de la pousse de l'herbe :
La pousse de l'herbe sera décalée : plus précoce en sortie d'hiver, arrêt de la pousse en été puis croissance hivernale plus importante. La gestion de l'herbe et des stocks devra être repensée ! #ceuxquifontlelait #canicule pic.twitter.com/eH7znDrIAY
— Benoît Rouillé (@B_Rouille) June 16, 2022
Sur Facebook, de nombreux éleveurs se sont exprimés sur les conséquences de ces changements et les pistes d'adaptation envisagées. Parmi elles :
- les cultures associées, « pour qu'il y ait toujours une des cultures qui s'en sorte mieux que les autres »,
- opter pour des espèces estivales (luzerne, chicorée, fétuque...),
- modifier les périodes de vêlages,
- adapter le chargement (à la baisse) et avoir du stock de sécurité (notamment du stock sur pied),
- continuer de planter des arbres pour assurer de l'ombre au pâturage,
- stocker de l'eau et irriguer...
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