Sont conviés à cette réunion les ministres Annie Genevard (Agriculture), Laurent Nuñez (Intérieur), Gérald Darmanin (Justice), Laurent Panifous (Relations avec le Parlement), Maud Bregeon (porte-parole), Amélie de Montchalin (Comptes publics), Nicolas Forissier (Commerce extérieur), et Benjamin Haddad (Europe).
Plusieurs préfets de départements touchés par la dermatose nodulaire contagieuse sont également invités (Ariège, Aude, Gers, Haute-Garonne, Hautes Pyrénées, Landes, Pyrénées Atlantiques, Pyrénées orientales), ont précisé les services de Matignon.
Une partie des agriculteurs manifeste sa colère depuis plusieurs jours contre la stratégie gouvernementale d'abattage systématique d'un troupeau de bovins dès la détection d'un cas de cette maladie très contagieuse. L'exécutif doit par ailleurs gérer une autre colère agricole contre la signature du traité de libre échange avec le Mercosur.
Les 27 doivent approuver la majorité qualifiée cette semaine sur ce traité, négocié depuis de longues années avec plusieurs pays d'Amérique du Sud, afin que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen puisse le parapher lors d'un sommet du Mercosur à Foz do Iguaçu au Brésil.
Mais la France y reste opposée. Lundi soir à Berlin, Emmanuel Macron a été « très clair avec la Présidente de la Commission et le Président du Conseil européen (Antonio Costa) sur le fait que le compte n'y était pas à ce stade pour protéger les agriculteurs français », a indiqué son entourage mardi matin. La France plaide pour un report en 2026 du vote prévu cette semaine au Conseil européen. Mais l'exécutif européen a opposé au président français une fin de non-recevoir lundi.
Ce traité est « de la plus haute importance pour l'Union européenne », sur « le plan économique, diplomatique et géopolitique », a souligné un porte-parole de la Commission, qui maintient son calendrier. Une signature est « absolument nécessaire cette semaine », a renchéri l'Allemagne, fervent défenseur de cet accord avec lequel elle espère relancer ses exportations industrielles.
Ce traité favoriserait les exportations européennes de voitures, de machines, de vins et de spiritueux. En retour, il faciliterait l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, ce qui alarme les filières.
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