Par souci d'autonomie financière, des exploitants essaient de s'autofinancer au maximum. Pourtant, les arguments en faveur de l'emprunt sont nombreux, surtout que les taux sont attractifs.
Renouvellement de matériel, aménagement d'un bâtiment… La décision d'investir est prise. Oui, mais avec quel type de financement ? Lorsque l'exploitation dispose de trésorerie disponible, il paraît plus simple et plus raisonnable d'autofinancer le bien plutôt que de contracter un emprunt. Pourtant, emprunter évite de mettre en péril la trésorerie de l'exploitation. Et avec les fluctuations conjoncturelles qui tendent à prendre une amplitude grandissante, mieux vaut thésauriser et se garder un « filet de sécurité » plutôt que de tout réinvestir sans garde-fou. Ceci est d'autant plus vrai que le versement des droits à paiement unique à l'automne peut entraîner un excédent de liquidités. Cet excédent à un instant T peut inciter les investisseurs à financer le renouvellement d'un matériel sans avoir recours à l'emprunt, au risque de se retrouver à cours de trésorerie plus tard.
Évaluer les besoins futurs
Car au mois d'avril, quand il faudra mettre en place les cultures pour la prochaine campagne, la trésorerie pourrait faire défaut. Et tout le monde est à la merci d'un imprévu. Il est donc essentiel, avant de mobiliser des fonds générés par l'exploitation, de prévoir les besoins en trésorerie pour un an au moins et ne pas seulement prendre en compte l'argent disponible en banque. Un budget de trésorerie et un prévisionnel d'EBE pluriannuel sont des outils à utiliser dans ce genre de situation pour mieux anticiper les échéances, tant professionnelles que privées, qui vont survenir dans les années futures. Les écarts constatés et la marge de sécurité envisagée vont permettre de juger de la somme à laisser sur l'exploitation et à ne pas utiliser pour l'autofinancement. Ce n'est donc qu'après avoir effectué ces calculs prévisionnels que l'on peut estimer la somme éventuellement disponible pour l'autofinancement.
Il ne faut pas non plus regarder uniquement le taux bancaire proposé. Ce dernier peut être minoré par les gains réalisés sur les prélèvements sociaux et fiscaux. Pour prendre sa décision en toute connaissance de cause, voici la mécanique de calcul à appliquer avant toute prise de décision.
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