Les performances en matière de qualité du lait livré sont fondamentales dans la valorisation des produits de l'atelier lait et, par conséquent, dans la performance économique des élevages.
L'impact de la qualité du lait sur l'efficacité économique globale de l'atelier est prépondérant. Les dernières références technico-économiques (Xpertia 2012) mettent en évidence le lien direct entre les écarts de prix du lait et les critères techniques caractérisant la situation du troupeau à l'échelle d'une année. Les élevages ayant les EBE lait les plus faibles (20 % des élevages) se caractérisent tous par des pénalités importantes liées à la qualité du lait (5 €/1 000 l). À l'échelle d'un troupeau, les résultats observés peuvent être largement plus dégradés. Le principal point critique concerne les comptages leucocytaires et la fréquence des mammites cliniques enregistrés au niveau du troupeau.
Le renforcement de la réglementation concernant les laits hors normes entraîne l'augmentation du risque d'arrêt de collecte et réduit les marges de manoeuvre pour revenir à une situation maîtrisée dans les six mois suivant l'alerte. Au-delà d'une perte économique ponctuelle, c'est le maintien des livraisons qui est en jeu. Même si certaines situations évoluent difficilement (facteurs de risques multiples et compliqués à maîtriser dans l'exploitation, investissements nécessaires trop importants), la mise en oeuvre de plans d'actions volontaristes restaure des situations difficiles. Le cas présenté ci-contre illustre les résultats obtenus en la matière dans l'élevage de M. Lepré.
LE PLAN D'ACTIONS MIS EN PLACE
L'observation des problèmes révèle à la fois la présence de germes à réservoir mammaires et de germes d'environnement. Les contaminations se produisent toute l'année durant la traite. S'y rajoutent en hiver des infections favorisées par le contact avec les matières fécales sur une aire paillée un peu trop chargée en animaux. Compte tenu de cette double origine, un plan d'actions a été mis en place. Il s'articule autour des quatre volets suivants.
1 Réforme des vaches incurables pour l'assainissement du troupeau à long terme. Il s'agissait là d'un impératif pour revenir à une situation normale qui puisse se stabiliser dans le temps.
2 Vérification du matériel de traite et des pratiques d'hygiène de traite.
L'entretien régulier de la machine à traire est un poste sur lequel les économies ne sont pas réalisables. En parallèle, les pratiques de traite ont été revues avec l'ensemble des personnes intervenant, et adaptées à la situation (systématisation du prétrempage, choix de produit de post-trempage adapté, désinfection des faisceaux trayeurs après le passage de vaches contaminées).
3 Recalage des pratiques d'utilisation du bâtiment (paillage et curage de l'aire paillée).
4 Mise en place d'un protocole strict de traitement des mammites. Mis en place avec le vétérinaire conseil, le protocole de traitement a permis de rationaliser les pratiques de l'élevage.
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