Dans les exploitations suivies par l’Observatoire de l’endettement et des trésoreries des élevages bovins, on note une légère amélioration ou tout au moins une stabilité de la situation financière à la clôture de l’hiver 2021. En effet, l’augmentation des prix et de la production améliore le produit brut et l’EBE, malgré la hausse des charges, dans les trois zones étudiées (Grand-Ouest, Dordogne et Montagne).
Revenu disponible en hausse
Le revenu disponible est également constaté en hausse partout, note l’Institut de l’élevage. Il s’établit à 21 000 €/an/UTH en moyenne, dépassant les 20 000 € sur toutes les zones. Il augmente ainsi de + 23 % dans le Grand-Ouest, + 55 % en Dordogne, et + 31 % en zone de montagne, après une baisse quasi généralisée entre 2019 et 2020.
Les prélèvements privés ont été stables (environ 18 000 € annuels par UTH familiale). Aussi, les élevages des échantillons de Dordogne et de Montagne dégagent une marge de sécurité, mais ce n’est pas le cas dans le Grand-Ouest, souligne le rapport.
Les investissements évoluent de façon différenciée en fonction des régions : en baisse dans le Grand Ouest, en forte augmentation en Dordogne et stables en montagne.
Un tiers des élevages endettés et sans trésorerie
Si la proportion d’élevages endettés et sans trésorerie diminue, elle reste encore importante et concerne 33 % des exploitations suivies, contre 36 % en 2020. Cette proportion est significativement plus importante dans le Grand-Ouest, avec 46 % d’élevages dans le groupe TNGneg.
Globalement, les dettes court terme sont stables, mais restent élevées, avec une diversité selon les groupes et les régions. Elles sont ainsi en hausse en Dordogne, en baisse dans l’Ouest, et s’avèrent plus élevées pour le groupe TNG neg, avec 247 € / 1 000 l. contre en moyenne 128 € / 1 000 l.
La trésorerie nette globale est en hausse sur toutes les zones, « atteignant un niveau moyen raisonnable en Dordogne et en Montagne (respectivement 22 % et 36 % de l’actif circulant) ; mais insuffisant dans l’Ouest », souligne l’Idele. Le tiers d'élevages en trésorerie négative sera « sans doute gravement impacté par la hausse des charges généralisée qui s’est poursuivie en 2022 », précise l'Idele.
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