Négociations commerciales, réforme de la Pac, ferme laitière bas carbone, en plein Salon de l’agriculture, la FNPL a fait le point sur les sujets d’actualité et sur la dynamique plutôt positive que pourrait connaître la filière en 2020.
A lors que les négociations commerciales s’achèvent, la FNPL reste prudente quant au retour effectif dans les exploitations agricoles et fera le bilan en fin d’année. Cependant, pour la filière laitière, les États généraux de l’alimentation (EGA) ont plutôt eu une traduction positive. « En 2019, 10 € supplémentaires les 1 000 litres sont venus des EGA », explique Thierry Roquefeuil, président de la FNPL, ce qui correspond à environ 20 € de plus pour le lait vendu en France, 50 % du lait étant exporté. Si tous les voyants étaient au vert début 2020, avec une augmentation de la valorisation du beurre et de la poudre, l’épidémie de coronavirus pourrait mettre un coup de frein à la dynamique prévue, regrette Thierry Roquefeuil.
Les distributeurs semblent en tout cas jouer le jeu, sauf Casino, et Auchan dans une moindre mesure, précise-t-il. Pour lui, la logique de guerre des prix n’est plus au goût du jour : « on est dans la logique d’informer sur ce qui est fait avec les producteurs, le consommateur est capable d’accompagner cette dynamique ».
La FNPL se satisfait également de la publication, en fin d’année dernière, des indicateurs de coût de production qui permettent « la stabilisation des discussions ». Petit bémol, « la loi n’est pas faite que pour les industriels ou les OP », précise Thierry Roquefeuil. « Comment décliner la loi dans les coopératives, c’est le travail que l’on pousse à faire, mais elles ont un peu de retard à l’allumage… », commente sobrement le président de la FNPL, car à ce jour, aucune coopérative n’a intégré les indicateurs de coût de production, explique l’organisation.
Valoriser le modèle français
Autre chantier de la FNPL, le plan de filière « France Terre de Lait » et la déclinaison de ses engagements en matière d’environnement et de bien-être animal dans le socle de base. La mise en place de la ferme laitière bas carbone en est un axe fort, détaille Marie-Thérèse Bonneau. L’élevage bovin a d’ailleurs été le premier secteur, avec la forêt, à être labellisé bas carbone et autorisé à vendre des crédits carbone. « C’est très important pour nous, cela permet de se mettre dans une dynamique de projet au niveau des exploitations, et cela change la posture du producteur par rapport au consommateur », souligne la vice-présidente de la FNPL.
La valorisation du modèle laitier est aussi importante car dans beaucoup de régions laitières, la convergence des aides est négative pour les éleveurs, alors « qu’on aurait besoin de continuer la dynamique de transition », explique Thierry Roquefeuil, pour qui les aides à l’hectare ne sont pas forcément la solution pour accompagner les producteurs de lait.
Ce modèle d’élevage, vertueux, devra d’ailleurs être défendu dans la réforme de la Pac, et auprès du Commissaire européen « qui maîtrise les sujets, mais enfin pas complètement », ironise Thierry Roquefeuil. Cette faible connaissance du secteur agricole de la part de Janusz Wojciechowski nécessitera de « redoubler d’énergie sur ces sujets-là », poursuit-il. Le président de la FNPL a également demandé un rendez-vous avec Emmanuel Macron, au nom de la filière laitière, pour que le chef de l’État défende au niveau européen la logique mise à l’œuvre dans le cadre des États généraux de l’alimentation.
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