Le plan stratégique national de la future Pac, en partie dévoilé par le ministre de l’agriculture le 21 mai, entérine un transfert progressif des aides couplées animales vers celles aux protéines végétales, « privant notre secteur bovin allaitant de 80 millions d’euros de soutiens directs », rappelle la Fédération nationale bovine (FNB). Dans une lettre adressée à Julien Denormandie, le syndicat regrette cette nouvelle baisse de revenu à venir, alors que les producteurs de bovins viande ne parviennent toujours pas à obtenir un prix qui tienne compte des coûts de production.
Sans compter que pour compenser la convergence, « nos aides couplées pourraient, encore, être revues à la baisse pour être en partie « transférées » vers le secteur laitier », rappelle la FNB qui se demande « quelle logique politique y-a-t-il derrière tout cela ? ».
Le syndicat questionne en effet la cohérence d’une telle mesure, rappelant que les éleveurs allaitants touchent, globalement, des montants d’aide à l’hectare inférieurs à ce que touche la moyenne des agriculteurs français. « Quelle cohérence y-a-t-il à demander à ces naisseurs-engraisseurs, de payer deux fois la convergence : en diminuant le montant de leurs aides à l’hectare, d’abord, puis en les privant de leurs aides couplées, ensuite ? Le tout dans la même réforme ! », écrit la FNB.
« Nous étions déjà grands perdants des Egalim, nous sommes aujourd’hui les seuls perdants de la Pac », déplore la FNB, qui demande donc au ministre de « faire le choix du bon sens », à moins que la France souhaite explicitement se passer de la production de bovins allaitants.
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