Jusqu'au 16 novembre, les professionnels de la filière pourront sillonner les 26 ha du salon EuroTier en Allemagne. Parmi les principales tendances, on retrouve l'automatisation de l'alimentation, la gestion des boiteries et le bien-être animal. S'il s'agit du plus gros salon européen de l'élevage, nos salons français ne sont pas pour autant dépassés...
E
Automatisation et capteurs pour plus de bien-être
Pour l'élevage bovin, l'automatisation de l'alimentation, du paillage et de l'épandage est un élément phare sur salon. L'objectif étant de faciliter le travail des éleveurs. La circulation des animaux est aussi un critère important : on retrouve par exemple plusieurs systèmes de commandes de portillons. Ces thématiques plutôt « digitales » trouvent leur écho dans ce pays qui, pour rappel, n'est autre que la première puissance laitière d'Europe (elle réalisait en 2016 21 % de la collecte européenne, contre 17 % pour la France). La typologie des exploitations est assez variable selon les secteurs mais l'Est du pays est plutôt marqué par des élevages de grandes tailles (188 vaches par ferme en moyenne dans ce secteur, selon les données de FranceAgriMer).
Les acteurs de santé animale sont présents et la tendance tourne autour de la santé des pieds. Les organisateurs du salon affirment : « Il existe des solutions innovantes dans la détection précoce et automatisée des problèmes de boiterie ; un monitoring préventif favorise la santé des onglons mais permet aussi de gérer leur soin en fonction de chaque animal. » En matière de santé et de bien-être animal, EuroTier attribuera pour la première fois ce jeudi 15 novembre un prix spécial aux produits qui répondent particulièrement aux exigences d'un standard élevé en matière de bien-être. Affaire à suivre donc !
En technique de traite, les constructeurs remplissent un hall à eux tout seuls. On note une volonté d'améliorer le confort du trayeur et celui des animaux. DeLaval innove par exemple avec son manchon trayeur Evanza qui se remplace plus facilement que les manchons traditionnels.
Les salons français n'ont pas à rougir
Si EuroTier se revendique comme le plus grand marché du monde pour la branche de l'élevage professionnel, nos salon français n'ont pas à rougir de leur positionnement. Anne-Marie Quéméner, commissaire générale du Space, nous confiait sur son stand : « L'EuroTier et le Space ont la même préoccupation : servir les éleveurs. Nous sommes simplement sur des échelles différentes : nous étions par exemple à 1 450 exposants à Rennes contre plus de 2 500 ici à Hanovre. Les organisateurs d'EuroTier ont la possibilité d'en accueillir autant de par la grandeur du parc expo. Les stands sont forcément plus gros. Néanmoins, une bonne partie des exposants sont des entreprises allemandes qui n'exportent pas et qui n'auraient donc pas leur place au Space. L’événement est organisé par la DLG [organisation technique indépendante de l'industrie agroalimentaire qui encourage le progrès scientifique et technique, NDLR] tandis que le Space est régi à 50 % par les Chambres d'agriculture de Bretagne, ce qui nous sensibilise peut-être davantage aux problématiques du terrain auxquelles nous tentons d'apporter des solutions. »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?