Cyril Costes, éleveur laitier dans l’Aveyron, a reçu le prix de la catégorie S’équiper aux concours des Inel d’Or 2024 avec son anti-repousse fourrage amovible. Ce concours, lancé par L’Éleveur laitier, s’est orienté, pour sa 34e édition, vers les éleveurs afin de récompenser leurs innovations.
Installé en 2016, succédant à son père, Cyril Costes a « toujours voulugagner en efficacité» par rapport à son organisation du travail. Il a eu l’idée de l’anti-repousse fourrage amovible il y a quatre ans. Il a d’abord fait un prototype de 5 mètres avant de se lancer dans la réalisation de trois autres modèles, améliorés. Il les a liés par la suite pour le développer sur quasiment toute la longueur de ses cornadis. Même si le pâturage reste central dans son système, il alimente ses vaches avec de l’ensilage de maïs et d’herbe. Aussi a-t-il imaginé son anti-repousse fourrage amovible pour pouvoir distribuer au godet et éviter d’avoir à repousser l’ensilage matin et soir. « En fonctionnement, je n’ai besoin que d’un treuil électrique. S’il y a une panne de courant, je peux quand même m’en servir en y attachant un tracteur. Une fois en l’air, cela dégage mon couloir d’alimentation, c’est donc pratique pour le nettoyage, explique-t-il. Il y a des effets secondaires positifs que je n’avais pas prévus. Les vaches viennent manger toute la journée, même la nuit. Il y a moins de concurrence entre elles et elles sont plus sereines. Elles se reposent davantage, donc, j’imagine, font plus de lait. »
Pour un coût de l’ordre de 800 €, il a construit son prototype en quatre-cinq jours de travail, avec des plaques de bois, des poulies, des barres de fer et des nœuds d’escalade ! « Le plus compliqué a été le pivot », rapporte-t-il. Le but était que l’anti-repousse fourrage arrive bien à plat, contre les poteaux. Il serait aussi possible d’adapter le système à des poteaux Jourdain (ronds). La distance entre les panneaux de bois et les cornadis a été déterminée à la suite d’observations de ses vaches durant leur alimentation. Elle correspond à la longueur jusqu’à laquelle la tête des vaches peut atteindre leur nourriture. « Ici, elle est de 90 ou 95 cm. Mais, dans un autre système, la distance peut varier de moins de 80 cm jusqu’à plus de un mètre », estime-t-il. Un autre détail réside dans le lien entre les panneaux : « J’ai cherché à ce que les panneaux s’adaptent aux irrégularités de hauteur du tas d’ensilage pour garder de la souplesse dans le dispositif. » C’est pourquoi, après avoir installé des anneaux d’attache devant le panneau, il a préféré les déplacer sur le côté pour améliorer le dispositif.
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