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 Pour les industriels, exporter des animaux vivants revient à condamner les abattoirs et de ce fait, à terme, l'ensemble de la filière bovins viande. (© Terre-net Média)
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A chacun son métier. Les éleveurs produisent des animaux et les abatteurs les commercialisent ! Selon les industriels de la viande, «
les palabres sur l’exportation et la contractualisation débouchent sur des contradictions : il n’est plus possible d’entendre dans un seul et même discours l’apologie de la filière et de la contractualisation d’un côté… et l’encouragement à exporter des animaux vivants de l’autre ».
« Exporter des animaux français vivants, c’est refuser de les abattre et de les transformer en France. C’est enclencher la spirale de la baisse d’activité des abattoirs, et c’est à terme, la fermeture. L’affaiblissement de l’industrie française des viandes est un bien mauvais pari pour l’avenir de l’élevage dont le maintien dans des bassins de production sans abattoir se révèlera impossible ».
Mettre fin au kilo de carcasse à 3 euros
Ainsi, les velléités pour exporter des bovins viande sont assimilables à des opérations de dégagement de marché selon les deux syndicats des entreprises d’abattage. Alors que les éleveurs y ont recours d’abord parce que les prix proposés sont meilleurs après des mois de protestations. Ils veulent mettre fin au kilo de carcasse à 3 euros qui leur est imposé ! La bataille de l’emploi est aussi celle des éleveurs qui veulent rester nombreux !
Voulant reprendre la main, les industriels de la viande proposent « mieux que la contractualisation obligatoire, la voie des partenariats ». Ils les appellent à revenir sur le droit chemin en concluant avec eux un pacte avec les éleveurs sur une stratégie commune avec des « cahiers des charges, des volumes sécurisés pour une catégorie donnée, avec une saisonnalité des livraisons et un prix toujours en corrélation avec la réalité du marché… ».
Mais ce partenariat proposé suppose le retour de la confiance. Or, les conditions ne sont pas réunies pour qu’il en soit ainsi. Sans nier la réalité du marché, les éleveurs veulent d’abord des prix qui intègrent les coûts de production.
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