En matière d’adaptation, il n’existe pas de ligne de conduite type. « C’est du cas par cas, selon les systèmes et les personnes, pointe Pascale Laurain, du CERFrance Saône-et-Loire. La majorité des chefs d’entreprise se remettent en question. Il n’y a plus de routine. »
Dans le monde instable d’aujourd’hui, des indicateurs de gestion aident à piloter l’atelier lait. C’est le cas du prix de revient. Intégrant le coût du travail, le prix de revient représente l’objectif à viser. Il permet de définir le prix auquel il faut vendre ses produits pour couvrir ses charges et rémunérer forfaitairement tous les facteurs de production : la main-d’œuvre nécessaire (sur la base forfaitaire de deux Smic), les capitaux engagés dans l’entreprise (rémunérés au taux de 2 %, comme s’ils étaient placés en banque) et le foncier détenu en propriété (au prix de 130 € l’hectare).
« Quand la conjoncture est bonne, mais aussi quand les coûts explosent, ce repère permet de garder la tête froide, souligne Pascale Laurain, du CERFrance Saône-et-Loire. En cas de projet d’investissements conséquents, tels qu’un renouvellement du bloc traite ou la construction d’un nouveau bâtiment, l’évolution du prix de revient sensibilise sur le niveau de risque pris : le prix de revient obtenu est-il encore cohérent avec le prix du lait payé par la laiterie ? » Pour mesurer la sensibilité du prix de revient dans le temps, il est conseillé de faire varier les niveaux des charges opérationnelles à enjeux (le lait, les aliments achetés, le carburant, les engrais…) mais aussi les volumes produits, en baisse après une sécheresse, par exemple.
LA MÉTHODE DE CALCUL
Le prix de revient se calcule en additionnant les charges opérationnelles (concentrés, engrais, etc.) et les charges de structure (mécanisation, foncier, frais généraux, amortissements bâtiments et matériel...). On rajoute les charges supplétives (travail de l’exploitant et de sa famille, rémunération du capital propre immobilisé dans l’exploitation, valeur locative des terres en propriété pour les exploitants en individuel). Puis on déduit les « autres produits » : primes Pac (au prorata de la surface consacrée à l’élevage), viande et veaux, aides animales couplées, produits accessoires (soulte d’entraide, travaux de prestation pour le compte de tiers, locations de matériel ou d’installation…).
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